Edition
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De civitate Dei (CCSL)
Caput XIX: De Sarrae pudicitia in Aegypto per deum custodita, quam Abraham non uxorem suam esse dixerat, sed sororem.
Deinde aedificato ibi altari et inuocato deo Abraham profectus est inde et habitauit in eremo atque inde ire in Aegyptum famis necessitate conpulsus est. ubi uxorem suam dixit sororem, nihil mentitus; erat enim et hoc, quia propinqua erat sanguine; sicut etiam Loth eadem propinquitate, cum fratris eius esset filius, frater eius est dictus. itaque uxorem tacuit, non negauit, coniugis tuendam pudicitiam committens deo et humanas insidias cauens ut homo; quoniam, si periculum quantum caueri poterat non caueret, magis tentaret deum, quam speraret in deum. de qua re contra calumniantem Faustum Manichaeum satis diximus. denique factum est, quod de domino praesumpsit Abraham. nam Pharao rex Aegypti, qui eam sibi uxorem acceperat, grauiter adflictus marito reddidit. ubi absit ut credamus alieno concubitu fuisse pollutam, quia multo est credibilius, hoc Pharaonem facere adflictionibus magnis non fuisse permissum.
Übersetzung
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La cité de dieu
CHAPITRE XIX.
DE LA PUDICITÉ DE SABRA, QUE DIEU PROTÉGE EN ÉGYPTE, OU ABRAHAM LA FAISAIT PASSER, NON POUR SA FEMME, MAIS POUR SA SOEUR.
Lorsque ensuite Abraham eut dressé un autel en cet endroit1 et invoqué Dieu, il alla demeurer au désert, d’où, pressé de la faim, il passa en Egypte. Là il dit que Sarra était sa soeur, ce qui était vrai parce qu’elle était sa cousine germaine2, de même que Lot, qui le touchait au même degré, est aussi appelé son frère. Il dissimula donc qu’elle était sa femme, mais il ne le nia pas, remettant à Dieu le soin de son honneur, et se gardant comme homme des insultes des hommes. S’il n’eût pris en cette rencontre toutes les précautions possibles, il aurait plutôt tenté Dieu que témoigné sa confiance en lui., Nous avons dit beaucoup de choses à ce sujet en répondant aux calomnies de Fauste le manichéen3. Aussi arriva-t-il ce qu’Abraham s’était promis de Dieu, puisque Pharaon, roi d’Egypte, qui avait choisi Sarra pour épouse, frappé de plusieurs plaies, la rendit à son mari4. Loin de nous la pensée que sa chasteté ait reçu aucun outrage de ce prince, tout portant à croire qu’il en fut détourné par ces fléaux du ciel.