CHAPITRE XXV.
LA COLÈRE DE DIEU NE TROUBLE POINT SON IMMUABLE TRANQUILLITÉ.
La colère de Dieu1 n’est pas en lui une passion qui le trouble, mais un jugement par lequel il punit le crime, de même que sa pensée et sa réflexion ne sont que la raison immuable qu’il a de changer les choses. Il ne se repent pas, comme l’homme, de ce qu’il a fait, parce que son conseil est aussi ferme que sa prescience certaine; mais si l’Ecriture ne se servait pas de ces expressions familières, elle ne se proportionnerait pas à la capacité de tous les hommes dont elle veut procurer le bien et l’avantage, en étonnant les superbes, en réveillant les paresseux, en exerçant les laborieux, en éclairant les savants. Quant à la mort qu’elle annonce à tous les animaux, et même à ceux de l’air, c’est une image qu’elle donne de la grandeur de cette calamité à venir, et non une menace qu’elle fait aux animaux dépourvus de raison, comme s’ils avaient aussi péché.
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Il y a un traité exprès de Laitance De la colère de Dieu. ↩