Edition
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De Praescriptione Haereticorum
XXXVII.
[1] Si haec ita se habent, ut ueritas nobis adiudicetur, quicumque in ea regula incedimus quam ecclesiae ab apostolis, apostoli a Christo, Christus a Deo tradidit, constat ratio propositi nostri definientis non esse admittendos haereticos ad ineundam de scripturis prouocationem quos sine scripturis probamus ad scripturas non pertinere. [2] Si enim haeretici sunt, christiani esse non possunt, non a Christo habendo quod de sua electione sectati haereticorum nomine admittunt. [3] Ita non christiani nullum ius capiunt christianarum litterarum ad quos merito dicendum est: ' Qui estis? quando et unde uenistis? quid in meo agitis, non mei? quo denique, Marcion, iure siluam meam caedis? qua licentia, Valentine, fontes meos transuertis? qua potestate, Apelles, limites meos commoues ? [4] [mea est possessio,] Quid hic, ceteri, ad uoluntatem uestram seminatis et pascitis? Mea est possessio, olim possideo, prior possideo, habeo origines firmas ab ipsis auctoribus quorum fuit res. [5] Ego sum heres apostolorum. Sicut cauerunt testamento suo, sicut fidei commiserunt, sicut adiurauerunt, ita teneo. [6] Vos certe exheredauerunt semper et abdicauerunt ut extraneos, ut inimicos'. [7] Vnde autem extranei et inimici apostolis haeretici, nisi ex diuersitate doctrinae, quam unusquisque de suo arbitrio aduersus apostolos aut protulit aut recepit?
Übersetzung
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Les prescriptions contre les Hérétiques
XXXVII.
S'il est certain que la vérité ne peut se trouver que du côté de ceux qui suivent religieusement la règle de foi donnée à l'Eglise par les Apôtres, aux Apôtres par Jésus-Christ, à Jésus-Christ par Dieu même, nous sommes donc fondés à soutenir que les hérétiques ne doivent pas être admis à disputer sur les Ecritures, puisque nous prouvons, sans le secours des Ecritures, qu'ils sont absolument étrangers aux Ecritures: car ils ne sauraient être Chrétiens dès-lors qu'ils sont hérétiques, et qu'ils ne tiennent pas de Jésus-Christ ce qu'ils ont choisi de leur autorité privée, et comme hérétiques. Or, n'étant pas Chrétiens, ils n'ont aucun droit aux Ecritures des Chrétiens. Qui êtes-vous? peut leur dire l'Eglise; depuis quand et d'où êtes-vous venus? que faites-vous chez moi, n'étant pas des miens? à quel titre, Marcion, coupez-vous ma forêt? qui vous a permis, Valentin, de détourner mes canaux? qui vous autorise, Apelles, à ébranler mes bornes? comment osez-vous semer et vivre ici à discrétion? c'est mon bien; je suis en possession depuis long-temps, je suis en possession la première; je descends des anciens possesseurs, et je prouve ma descendance par des titres authentiques; je suis héritière des Apôtres, et je jouis conformément aux dispositions de leur testament, aux charges des fidéi-commis, au serment que j'ai prêté: pour vous, ils vous ont renonces et déshérités, comme étrangers et comme ennemis. Mais pourquoi les hérétiques sont-ils étrangers et ennemis des Apôtres? parce que la doctrine que chacun d'eux a inventée, ou adoptée suivant son caprice, est directement opposée à la doctrine des Apôtres.