Edition
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De Praescriptione Haereticorum
VI.
[1] Nec diutius de isto si idem est Paulus qui et alibi haereses inter carnalia crimina enumerat scribens ad Galatas et qui Tito suggerit hominem haereticum post primam correptionem recusandum quod peruersus sit eiusmodi et delinquat ut a semetipso damnatus. [2] Sed et in omni paene epistula de adulterinis doctrinis fugiendis inculcans haereses taxat quarum opera sunt adulterae doctrinae : haereses dictae graeca uoce ex interpretatione electionis qua quis maxime siue ad instituendas siue ad suscipiendas eas utitur. [3] Ideo et sibi damnatum dixit haereticum quia et in quo damnatur sibi elegit. Nobis uero nihil ex nostro arbitrio inducere licet sed nec eligere quod aliquis de arbitrio suo induxerit. [4] Apostolos Domini habemus auctores qui nec ipsi quicquam ex suo arbitrio quod inducerent, elegerunt, sed acceptam a Christo disciplinam fideliter nationibus adsignauerunt. [5] Itaque etiamsi angelus de caelis aliter euangelizaret, anathema diceretur a nobis. [6] Prouiderat iam tunc Spiritus sanctus futurum in uirgine quadam Philumene angelum seductionis transfigurantem se in angelum lucis, cuius signis et praestigiis Apelles inductus nouam haeresin induxit.
Übersetzung
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Les prescriptions contre les Hérétiques
VI.
Ne nous arrêtons pas davantage sur ce sujet, puisque c'est le même Apôtre qui, dans l'Epître aux Galates, met l'hérésie au nombre des péchés de la chair et conseille à Tite de fuir tout hérétique après une première correction, parce qu'il est perverti et condamné par lui-même. Dans presque toutes ses Epîtres, Paul nous répète qu'il faut éviter les fausses doctrines: il désigne sous ce nom les hérésies, dont ces fausses doctrines sont le fruit. Hérésie vient d'un mot grec qui signifie choix, parce que l'hérétique choisit effectivement la doctrine qu'il invente ou qu'il adopte. C'est pourquoi l'Apôtre dit que l'hérétique est condamné par lui-même, car c'est de lui-même qu'il a choisi la doctrine qui le fait condamner. Pour nous, il ne nous est permis ni d'inventer, ni de choisir ce qu'un autre aurait inventé. Nous avons pour auteurs les Apôtres du Seigneur, qui eux-mêmes n'ont rien imaginé, ni choisi, mais qui ont transmis fidèlement à l'univers la doctrine qu'ils avaient reçue de Jésus-Christ. Aussi, quand un ange viendrait du ciel nous annoncer un autre Evangile, nous lui dirions anathème. Le Saint-Esprit nous avait prévenus que l'ange séducteur, transformé en ange de lumière, obséderait la vierge Philumène. C'est lui dont les prestiges ont engagé Apelles à inventer une nouvelle hérésie.