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Werke Tertullian (160-220) De praescriptione haereticorum

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De Praescriptione Haereticorum

VII.

[1] Hae sunt doctrinae hominum et daemoniorum prurientibus auribus natae de ingenio sapientiae saecularis quam Dominus stultitiam uocans stulta mundi in confusionem etiam philosophiae ipsius elegit. [2] Ea est enim materia sapientiae saecularis, temeraria interpres diuinae naturae et dispositionis. [3] Ipsae denique haereses a philosophia subornantur. Inde aeones et formae nescio quae infinitae et trinitas hominis apud Valentinum: Platonicus fuerat. Inde Marcionis deus, melior de tranquillitate: a Stoicis uenerat. [4] Et ut anima interire dicatur : Epicurus obseruatur; et ut carnis restitutio negetur, de una omnium philosophorum schola sumitur; et ubi materia cum Deo aequatur, Zenonis disciplina est; et ubi aliquid de igneo deo adlegatur, Heraclitus interuenit. [5] Eadem materia apud haereticos et philosophos uolutatur, idem retractatus implicantur : unde malum et quare? et unde homo et quomodo? et quod proxime Valentinus proposuit : unde deus? scilicet de Enthymesi et ectromate. [6] Miserum Aristotelen! qui illis dialecticam instituit, artificem struendi et destruendi, uersipellem in sententiis, coactam in coniecturis, duram in argumentis, operariam contentionum, molestam etiam sibi ipsam, omnia retractantem ne quid omnino tractauerit. [7] Hinc illae fabulae et genealogiae interminabiles et quaestiones infructuosae et sermones serpentes uelut cancer, a quibus nos apostolus refrenans nominatim philosophiam [et inanem seductionem] contestatur caueri oportere scribens ad Colossenses : Videte ne qui sit circumueniens uos per philosophiam et inanem seductionem, secundum traditionem hominum, praeter prouidentiam Spiritus sancti. [8] Fuerat Athenis et istam sapientiam humanam affectatricem et interpolatricem ueritatis de congressibus nouerat, ipsam quoque in suas haereses multipartitam uarietate sectarum inuicem repugnantium. [9] Quid ergo Athenis et Hierosolymis? quid academiae et ecclesiae? quid haereticis et christianis? [10] Nostra institutio de porticu Solomonis est qui et ipse tradiderat Dominum in simplicitate cordis esse quaerendum. [11] Viderint qui Stoicum et Platonicum et dialecticum christianismum protulerunt. [12] Nobis curiositate opus non est post Christum Iesum nec inquisitione post euangelium. [13] Cum credimus, nihil desideramus ultra credere. Hoc enim prius credimus non esse quod ultra credere debeamus.

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Les prescriptions contre les Hérétiques

VII.

Ce sont là les doctrines des hommes et des démons, nées de la sagesse profane, pour charmer les oreilles curieuses. Le Seigneur a traité cette sagesse de folie, et a choisi ce qui est folie selon le monde, pour confondre la philosophie. La philosophie, qui entreprend de sonder témérairement la nature de la divinité et de ses décrets, a fourni matière à cette sagesse profane: c'est elle, en un mot, qui a inspiré toutes les hérésies. De là viennent les Eons, et je ne sais quelles formes bizarres, et la trinité humaine de Valentin, qui avait été platonicien. De là le dieu bon et pacifique de Marcion, sorti des stoïciens. Les épicuriens enseignent que l'ame est mortelle. Toutes les écoles de philosophie s'accordent à nier la résurrection des corps. La doctrine qui confond la matière avec Dieu, est la doctrine de Zenon. Parle-t-on d'un dieu de feu? c'est l'opinion d'Heraclite. Les philosophes et les hérétiques traitent les mêmes sujets, s'embarrassent dans les mêmes questions. D'où vient le mal et pourquoi est-il? D'où vient l'homme, et comment? Et d'où vient Dieu, comme l'a demandé récemment Valentin? c'est sans doute de la pensée et d'un avorton. Que je plains Aristote d'avoir inventé pour eux la dialectique, cet art de la dispute, également propre à détruire et à édifier, vrai Protée dans ses systèmes, outrée dans ses conjectures, bizarre dans le choix de ses sujets, fertile en contentions, contraire à elle-même, sans cesse défaisant tout ce qu'elle vient de faire! De là ces fables, ces généalogies sans fin, ces questions oiseuses, ces discours qui gagnent comme la gangrène, contre lesquels veut nous prémunir l'Apôtre, qui, dans son Epître aux Colossiens, avertit de se tenir en garde contre la philosophie: « Prenez garde que quelqu'un ne vous trompe au moyen de la philosophie et des discours séducteurs, selon la tradition des hommes, et contre la sagesse du Saint-Esprit. » Il avait été à Athènes, où il avait connu par lui-même cette sagesse profane qui se vante d'enseigner la vérité qu'elle corrompt, et divisée en plusieurs sectes, qui sont comme autant d'hérésies, ennemies jurées les unes des autres. Mais qu'y a-t-il de commun entre Athènes et Jérusalem, l'académie et l'Eglise, les hérétiques et les Chrétiens? Notre secte vient du portique de Salomon, qui nous a enseigné à chercher Dieu avec un cœur simple et droit. A quoi pensaient ceux qui prétendaient nous composer un Christianisme stoïcien, platonicien et dialecticien?

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