Übersetzung
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Les prescriptions contre les Hérétiques
XIV.
Voilà la règle de foi que Jésus-Christ nous a donnée, comme nous le prouverons, et sur laquelle il n'y a jamais parmi nous de dispute, sinon celles qu'élève l'hérésie et qui font les hérétiques. Non, elle ne doit jamais souffrir d'atteinte, quoi que vous cherchiez, que vous discutiez, quelque essor que vous donniez à votre curiosité. Mais, si quelque chose vous paraît obscur ou équivoque, vous avez quelques-uns de vos frères doués de la science, ou qui ont été instruits par des docteurs consommés. Vous en avez qui, curieux comme vous, chercheront avec vous. Enfin, si vous savez ce que vous devez savoir, il vous est plus avantageux d'ignorer le reste, de peur d'apprendre ce que vous ne devez point savoir. Jésus-Christ a dit: « Votre foi vous a sauvé, » et non pas l'examen des Ecritures. La foi réside dans le symbole: vous avez la loi, et le salut vient de l'observation de la loi: la discussion résulte de la curiosité, et toute sa gloire consiste dans la réputation d'habileté. Que la curiosité cède à la foi, la vaine gloire au salut; ou qu'ils se taisent, ou du moins qu'ils se reposent. Ne rien savoir contre la règle, c'est tout savoir. Quand même les hérétiques ne seraient pas les adversaires de la vérité, quand même nous ne serions pas avertis de les fuir, que peut-on apprendre en conférant avec des hommes qui conviennent qu'ils cherchent encore? S'ils cherchent sérieusement, ils n'ont donc rien trouvé de certain; et tant qu'ils cherchent, ils montrent leurs doutes. Vous qui cherchez de votre côté, si vous vous adressez à des gens qui cherchent aussi, irrésolu, incertain, aveugle, vous serez infailliblement conduit dans le précipice par des hommes également irrésolus, incertains et aveugles. Mais lorsqu'ils font semblant de chercher, avec l'intention de vous jeter dans l'inquiétude et de vous insinuer leurs erreurs, après vous avoir attiré par cet artifice; lorsque vous les voyez défendre opiniâtrement ce qu'ils disaient auparavant qu'il fallait encore chercher, déclarez-leur que vous êtes déterminé à renoncer à eux plutôt qu'à Jésus-Christ; car, puisqu'ils cherchent encore, ils n'ont donc pas trouvé; ils ne croient pas, ils ne sont pas Chrétiens. Mais lorsqu'ils croient, et qu'ils disent qu'il faut encore chercher, pour défendre leur sentiment, avant de le défendre, ils le désavouent donc, puisqu'ils confessent qu'ils ne croient pas encore, tandis qu'ils cherchent. Ils ne sont donc pas Chrétiens, de leur propre aveu. Le seraient-ils pour nous? Avec tant de fausseté, quelle foi peuvent-ils avoir? Emploient-ils le mensonge pour faire recevoir la vérité?
Edition
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De Praescriptione Haereticorum
XIV.
[1] Ceterum manente forma eius in suo ordine quantumlibet quaeras et tractes et omnem libidinem curiositatis effundas, si quid tibi uidetur uel ambiguitate pendere uel obscuritate obumbrari : [2] est utique frater aliqui doctor gratia scientiae donatus, est aliqui inter exercitatos conuersatus, aliqui tecum, curiosius tamen quaerens. Nouissime ignorare melius est ne quod non debeas noris quia quod debeas nosti. [3] Fides, inquit, tua te saluum fecit, non exercitatio scripturarum. [4] Fides in regula posita est, habet legem et salutem de obseruatione legis. Exercitatio autem in curiositate consistit, habens gloriam solam de peritiae studio. [5] Cedat curiositas fidei, cedat gloria saluti. Certe aut non obstrepant aut quiescant. Aduersus regulam nihil scire omnia scire est. [6] Vt non inimici essent ueritatis haeretici, ut de refugiendis eis non praemoneremur, quale est conferre cum hominibus qui et ipsi adhuc se quaerere profiteantur? [7] Si enim uere adhuc quaerunt, nihil adhuc certi repererunt, et ideo quaecumque uidentur interim tenere, dubitationem suam ostendunt, quamdiu quaerunt. [8] Itaque tu, qui perinde quaeris, spectans ad eos qui et ipsi quaerunt, dubius ad dubios, incertus ad incertos, caecus a caecis in foueam deducaris necesse est. [9] Sed cum decipiendi gratia praetendunt se adhuc quaerere ut nobis per sollicitudinis iniectionem tractatus suos insinuent, denique ubi adierint ad nos statim quae dicebant quaerenda esse defendunt, iam illos sic debemus refutare ut sciant nos non Christo, sed sibi negatores esse. [10] Cum enim quaerunt adhuc, nondum tenent; cum autem nondum tenent, nondum crediderunt; cum autem nondum credideruntm non sunt christiani. [11] At cum tenent quidem et credunt, quaerendum tamen dicunt ut defendant. [12] Antequam defendant, negant quod credunt, confitentes se nondum credidisse dum quaerunt. [13] Qui ergo nec sibi sunt christiani, quanto magis nobis? Qui per fallaciam ueniunt, qualem fidem disputant? Cui ueritati patrocinantur qui eam a mendacio inducunt? [14] 'Sed ipsi de scripturis agunt, et de scripturis suadent'? Aliunde scilicet loqui possent de rebus fidei nisi ex literis fidei?