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Vierundzwanzig Unterredungen mit den Vätern (BKV)
11. Antwort, genommen aus einem Ausspruche des hl. Antonius:
Abraham: Ich will euch hierauf nicht meine, sondern die Lehre des hl. Antonius vortragen, welcher mit derselben die Unthätigteit eines Bruders, der an der gleichen von euch genannten Gemächlichkeit litt, so zu Schanden machte, daß er zugleich auch den Knoten eurer Frage durchschnitten hat. Als nemlich wie gesagt zu dem genannten Manne Einer kam und sagte, das Einsiedlerleben sei gar nicht zu S. b399 bewundern, sondern es verrathe eine größere Tugend, wenn man Das, was zur Vollkommenheit gehöre, unter den Menschen übe, als wenn man es in der Wüste thue, da fragte ihn der hl. Antonius, wo er sich denn aufhalte. Als dieser nun gesagt hatte, daß er in der Nähe seiner Eltern wohne und sich rühmte, wie er durch deren Darreichungen von aller Sorge und Beunruhigung täglicher Arbeit frei stets (nur, ohne jene Zerstreuung des Geistes) der Lesung und dem Gebete obliege: da fragte ihn der hl. Antonius wieder: „Sage, mein Sohn, ob du bei deren Verlusten und Unglücksfällen mitbetrübt wirst und in gleicher Weise bei ihrem Glücke dich mitfreuest?“ Jener bekannte, daß er in beiden Fällen Antheil nehme. Da sprach der Greis zu ihm: „So wisse denn, daß du auch im künftigen Leben zu dem Loose Derjenigen wirst verurtheilt werden, mit welchen du in diesem über den gemeinschaftlichen Gewinn oder Schaden von Freude oder Schmerz erschüttert wurdest.“ Und nicht zufrieden mit diesem Ausspruche betrat der Greis noch ein größeres Feld der Unterredung und sprach: „Dieser Umgang und dieser Zustand arger Lauigkeit schlagen dich nicht nur mit dem genannten Nachtheil, obwohl du selbst es nicht fühlst und gewissermaßen wie in jenem Gleichniß der Sprüchwörter sagst: 1 „Sie schlugen mich, und ich empfand nicht Schmerz, sie verspotteten mich, und ich wußte es nicht.“ Oder wie es im Propheten heißt: 2 „Es verzehrten Fremde seine Städte, und er wußte es nicht.“ Also nicht nur, daß sie jeden Tag deinen Geist nach der Verschiedenheit der Zufalle ändern und dadurch unaufhörlich zum Irdischen ziehen, sondern sie bringen dich auch um die Frucht deiner Hände und den gerechten Lohn der eigenen Arbeit. Sie gestatten nicht, da du dich auf die Leistungen Jener stützest, daß du nach der Regel des hl. Apostels, dir den täglichen Unterhalt mit deinen Händen erwerbest, wovon Jener bei Gelegenheit seiner letzten Er- S. b400 mahnungen an die Obern der Epheser Kirche erwähnt, daß er ihn auch im Drang der heiligen Mühen für die Predigt des Evangeliums nicht nur für sich verschafft habe, sondern auch für Jene, welche in seinem Dienste mit nothwendigen Geschäften beladen waren. Er sagt: 3 „Ihr selbst wisset, daß diese meine Hände erarbeiteten, was mir nothwendig war und Jenen, die mit mir sind.“ Um nun zu zeigen, daß er Dieses uns zum nützlichen Vorbilde gethan habe, sagt er anderswo: 4 „Wir waren nicht unthätig unter euch, noch haben wir unser Brod von Jemanden umsonst gegessen, sondern arbeitend waren wir mit Mühe und Erschöpfung Tag und Nacht, damit wir Keinem von euch lästig fielen; nicht weil wir keine Befugniß gehabt hätten, sondern um euch an uns selbst ein Vorbild zur Nachahmung zu geben.“
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Conférences de Cassien sur la perfection religieuse
11.
L'ABBÉ ABRAHAM. Ce n'est pas moi qui vous répondrai, ce sera le bienheureux Antoine; il eut à combattre le relâchement d'un religieux qui parlait comme vous, et ce qu'il lui dit détruit complètement votre objection. Ce religieux prétendait qu'on ne devait pas tant admirer la vie des solitaires, et qu'il fallait plus de vertu pour acquérir la perfection au milieu des hommes qu'au fond d'un désert. Le bienheureux Antoine lui demanda où il demeurait; le religieux lui répondit qu'il habitait près de ses parents, et que, grâce à leur générosité, qui lui épargnait toute inquiétude et tout travail, il pouvait se livrer sans aucune distraction à la lecture et à la prière. « Mon fils, lui dit alors le bienheureux Antoine, quand il arrive quelque malheur à vos parents, vous en affligez-vous? et quand il leur vient quelque bonne fortune, vous en réjouissez-vous? » Le religieux avoua que, dans les deux cas, il ne restait pas indifférent. « Alors, dit le saint vieillard, vous pouvez croire que, dans l'autre monde, vous partagerez leur sort, puisque dans cette vie vous partagez leur gain et leur perte, leurs joies et leurs chagrins. » Puis, ne se contentant pas de ces paroles, il s'étendit davantage sur ce sujet. « Ces rapports avec vos parents, ajouta-t-il, et cette vie si relâchée , n'ont pas le seul inconvénient que je vous signale , et dont vous paraissez peu touché ; car on pourrait vous appliquer ce passage des Proverbes : « Ils m'ont frappé, mais je ne l'ai pas senti; ils se sont moqués de moi , et je ne m'en suis pas aperçu » (Prov., XXIII, 35); et encore cette parole du Prophète: « Les étrangers ont dévoré toute sa force, et il l'a ignoré. » (Osée, vu, 9.) C'est ce qui vous arrive tous les jours, lorsque la variété des événements change sans cesse vos dispositions, et entraîne votre âme aux choses de la terre. Vos parents vous empêchent de jouir du fruit et de la récompense de votre travail. Leur générosité ne vous permet pas de suivre le conseil de saint Paul, et de gagner vous-même votre vie.
C'est cependant ce que l'Apôtre recommandait, en dernier lieu, aux dignitaires de l'Église d'Éphèse. Il leur rappelle que, malgré les fatigues de la prédication, il avait travaillé de ses mains pour se procurer ce qui lui était nécessaire, à lui et à ceux qui l'aidaient dans son ministère. « Vous savez, leur dit-il, que ces mains ont fourni ce qui était nécessaire à moi et à ceux qui étaient avec moi. » (Act., XX, 24.) Et pour montrer que c'était à nous qu'il avait donné ce bon exemple, il dit dans un autre endroit : « Nous n'avons pas été oisifs parmi vous, et nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne. Mais nous avons travaillé ; nous nous sommes fatigués la nuit et le jour, afin de ne pas vous être à charge. Nous pouvions bien faire autrement; mais nous vous avons donné l'exemple pour que vous nous imitiez. » (II Thess., III , 8.)