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Werke Laktanz (250-325) De ira dei De la colère de Dieu

IX.

Tous les anciens philosophes s'étant accordés à reconnaître une providence, et aucun n'ayant jamais douté que Dieu ne gouvernât le monde par la même sagesse par laquelle il l'avait créé, Protagoras fut le premier qui, au temps de Socrate, dit qu'il ne savait pas certainement s'il y avait un Dieu ou s'il n'y en avait point. Cette doctrine parut si impie aux Athéniens, si contraire à la vérité et à la religion, qu'ils chassèrent ce philosophe de leurs États et qu'ils brûlèrent publiquement les livres où elle était contenue. Il n'est pas besoin d'examiner ce sentiment de Protagoras, puisqu'il n'avançait rien comme certain.

Socrate, Platon son disciple, les stoïciens et les péripatéticiens, qui sont sortis de l'école de Platon, ont été dans le même sentiment où avaient été les anciens. Epicure, qui est venu depuis, a dit qu'il y avait un Dieu parce qu'il est nécessaire qu'il y ait dans le monde un être excellent, souverain et heureux ; mais il n'a pas reconnu pour cela la Providence. Ainsi, au lieu de croire que le monde fut un ouvrage de l'art ou de la raison, il s'est imaginé qu'il n'avait été formé que par la rencontre fortuite d'atomes. Il me semble que l'on ne saurait avancer de plus manifeste contradiction. Car, s'il y a un Dieu, il y a aussi une providence, puisqu'il est impossible que ce Dieu ne se souvienne pas du passé, qu'il ne connaisse pas le présent et qu'il ne prévoie pas l'avenir. Epicure n'a donc pu nier qu'il y eût une providence, sans nier aussi qu'il y eût un Dieu, ni reconnaître un Dieu sans reconnaître une providence. On ne saurait concevoir l'un sans l'autre. Dans les derniers temps, ou la philosophie avait perdu une grande partie de sa force et de sa réputation, il se trouva dans Athènes un homme nommé Diagoras, qui nia qu’il y eût des dieux, et qui pour cela fut surnommé athée. Théodore de Cyrène se joignit à lui ; et, ne pouvant rien ajouter tous deux à ce qui avait été inventé par ceux qui les avaient précédés, ils s'avisèrent de nier une vérité qui avait toujours été généralement reconnue. Voilà les premiers qui se déclarèrent contre la Providence, qui avait été reçue par tous les siècles précédent et soutenue par tous les philosophes. Que ferons-nous en cette occasion ? Emploierons-nous ou la raison on l'autorité pour réfuter ces faibles et méprisables adversaires, ou plutôt les emploierons-nous toutes deux ? Si nous le faisons, nous le ferons en peu de paroles.

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