• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Hieronymus (347-420) Explications de divers passages de l'Écritur Sainte
PARTIE II.
Cinquième question.

1.

Comment doit-on entendre ces paroles de saint Luc : « Ils ne voulurent point le recevoir, parce qu'il paraissait qu'il allait à Jérusalem?»

Jésus-Christ se hâtait d'aller à Jérusalem parce que « le temps où il devait être enlevé du monde étant proche, » il voulait célébrer la Pâques, selon ce qu'il avait dit à ses apôtres : « J'ai souhaité avec ardeur de manger cette Pâques avec vous avant que je souffre; » il voulait boire ce calice dont il avait dit : « Ne faut-il pas que je boive ce calice que mon père m’a donné ? » Il voulait enfin sceller pat la mort de la croix la doctrine qu'il avait enseignée, selon ce qu'il avait dit lui-même : « Quand j'aurai été enlevé de la terre, j'attirerai tout à moi. » Ce divin Sauveur était donc résolu d'aller à Jérusalem. Quelle résolution et quel courage ne faut-il pas avoir pour aller de son propre mouvement. C'est pour cela que Dieu, après avoir dit au prophète Ézéchiel : « Fils de l'homme, vous habitez au milieu des scorpions, mais ne les craignez point, » il ajoute aussitôt : « Regardez-les d'un visage ferme et assuré , car je vous ai donné un visage d'airain et un front de fer, » afin que si « le marteau de toute la terre » s'élevait contre lui, ce prophète, devenu semblable à une enclume très-dure, pût lui résister et briser ce marteau dont il est était : « Comment celui qui était comme le marteau de toute la terre a-t-il été brisé et réduit en poudre ?»

«Et il envoya devant lui des personnes » ou « des anges pour annonce sa venue. » Il était de la dignité du fils de Dieu de se faire servir par des anges. L’on peut dire aussi que l’Evangile donne ici aux apôtres le nom « d’anges » de même qu'il le donne ailleurs à saint Jean le Précurseur du Seigneur. « Et ils entrèrent dans une ville des Samaritains pour lui préparer un logement; mais les habitants ne le voulurent point recevoir, parce qu'il paraissait se diriger vers Jérusalem. » Il y a entre les Juifs et les Samaritains une guerre ouverte et une haine déclarée. Ces deux peuples, qui haïssent toutes les autres nations , sont acharnés à se persécuter, parce qu'ils prétendent l'un et l'autre avoir la gloire de posséder la loi de Moïse. Ils portent sur cela leur haine et leur fureur si loin que, les Juifs étant de retour de Babylone , les Samaritains s'opposèrent toujours au rétablissement du temple de Jérusalem; puis ayant voulu eux-mêmes se joindre aux Juifs pour le rebâtir , ceux-ci leur répondirent : « Nous ne pouvons bâtir avec vous une maison à notre Dieu. » De là cette injure atroce que les pharisiens crurent faire à Jésus-Christ en l'appelant Samaritain et possédé du démon. De là la parabole de cet homme qui allait de Jérusalem à Jéricho, dans laquelle on nous représente la charité d'un Samaritain qui le secourut comme quelque chose d'extraordinaire et de digne d'admiration, qu'un méchant homme eût fait une bonne action; de là enfin ce que la Samaritaine dit à Jésus-Christ auprès du puits de Jacob, que les Juifs n'avaient aucun commerce avec les Samaritains. Ceux-ci donc voyant que noire Seigneur allait à Jérusalem, c'est-à-dire vers leurs ennemis (ce qu'ils avaient appris des disciples qui étaient venus pour lui préparer un logement ), ils reconnurent qu'il était Juif, et le regardant comme un ennemi, ils refusèrent de le recevoir dans leur ville.

L'on peut dire encore dans un autre sens que Jésus-Christ permit que les Samaritains lui refusassent l’entrée de leur ville parce que étant pressé d'aller à Jérusalem pour y sacrifier sa vie et y répandre son sang, il ne voulait pas que le séjour qu'il serait obligé de faire parmi ces peuples, pour les instruire des vérités du ciel, lui fit différer le temps de sa mort qu'il souhaitait et qu'il cherchait avec tant d'empressement. C'est pour cela qu'il disait : « Je ne suis venu que pour les brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues, » et qu'il avait défendu aux apôtres d'entrer dans les villes des Samaritains, voulant par là ôter aux Juifs tout prétexte de le persécuter, et de dire qu'ils ne l’avaient crucifié que parce qu'il avait embrassé le parti de leurs ennemis.

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (103.77 kB)
  • epubEPUB (89.96 kB)
  • pdfPDF (343.75 kB)
  • rtfRTF (316.58 kB)
Übersetzungen dieses Werks
Explications de divers passages de l'Écritur Sainte

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung