• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works Nemesius of Emesa (350-420) De natura hominis

Translation Hide
De la nature de l'homme

Chapitre VII. DE LA VUE.

Le mot vue, ὄψις, signifie également l'organe de la vision et la faculté de voir1. Hipparque dit que les rayons qui, partant des yeux, atteignent par leurs extrémités les objets extérieurs, comme des mains qui voudraient les toucher, donnent à la vue la perception de ces objets. Les géomètres décrivent certains cônes qui résultent du concours des rayons partant des yeux. Ils disent que l'œil droit envoie des rayons vers la gauche, et que l'œil gauche en envoie vers la droite ; la rencontre de ces rayons produit un cône, et il en résulte que la vue, bien qu'elle embrasse beaucoup de choses à la fois, ne distingue cependant avec netteté que celles qui sont placées à l'intersection 98 de ces rayons. Aussi arrive- t-il souvent qu'en regardant à terre nous n'y apercevons pas une pièce de monnaie qui s'y trouve, quoique nous y fixions longtemps les yeux, jusqu'à ce que la rencontre des rayons visuels se fasse dans l'endroit même où est cette pièce, et alors nous l'apercevons aussitôt, comme si nous ne faisions que de commencer à la voir.

Les Épicuriens disent que des images partent des choses visibles, et pénètrent dans les yeux. Mais Aristote pense que ce sont des qualités, et non des images corporelles, qui, par la modification de l'air environnant, vont de ces choses jusqu'à l'organe de la vision.

Platon dit que la vision se fait par te concours de la lumière qui part des yeux, et qui se répand en certaine quantité dans l'air homogène, avec celle qui part des corps en se ns opposé, et qui se propage dans l'air intermédiaire, lequel est très dilatable, et très facile à modifier.

Galien partage l'opinion de Platon, et il s'exprime à peu près ainsi au sujet de la vue, en divers endroits du septième livre de la Symphonie : Si notre œil recevait quelque partie, quelque force, quelque image, ou quelque qualité des corps? qu'il voit, nous ne pourrions pas connaître la grandeur de ces corps, par exemple, celle d'une grande montagne qui serait devant nous. Car on ne peut admettre, sans absurdité, que l'image d'un objet si grand puisse pénétrer dans 99 notre œil : d'ailleurs, l'esprit visuel n'aurait pas assez de force pour embrasser toutes les choses qui se présentent à la vue. Il f aut donc que l'air dont nous sommes environnés, soit pour nous, lorsque nous voyons, un instrument extérieur de vision, comme le nerf optique est un instrument intérieur; cet air semble, en effet, se trouver dans des conditions à peu près semblables. Car lorsque la lumière du soleil atteint l'extrémité supérieure de l'air, elle communique sa force à l'air tout entier ; de même, la lumière qui se répand dans les nerfs optiques a une nature aérienne; or, rencontrant l'air, et lui faisant éprouver une modification par son premier choc, elle l'entraîne vivement avec elle, jusqu'à ce qu'elle trouve un corps qui l'arrête. L'air sert donc, à l'œil, d'instrument pour la perception do& choses visibles, comme le nerf, au cerveau : de sorte qu'il y a le même rapport entre le cerveau et le nerf, qu'entre l'œil et l'air qui est sous l'influence de la lumière solaire. Ce qui montre que l'air s'assimile aux corps qui l'avoisinent, c'est que si un objet lumineux a un éclat rouge, bleu ou argentin, l'air reçoit une modification analogue.

Porphyre dît, dans son traité de la Sensation, que la vision n'est produite ni par un. cône, ni par une image, ni par toute autre chose; mai s que l'âme, mise en rapport avec les objets visibles, ne fait que se voir elle-même dans ces objets, qui ne sont pas autre chose qu'elle, 100 puisque lame renferme toutes choses, et que tout ce qui est, n'est rien autre que l'âme contenant les corps de toute espèce. Or, puisqu'il prétend qu'il n'y a qu'une âme raisonnable pour toutes choses, c'est avec raison qu'il dit que l'âme se voit en tout.

La vision s'opère par des lignes droites : d'abord elle fait connaître les couleurs, puis avec elles le corps coloré, sa grandeur, sa configuration, le lieu qu'il occupe, sa distance, sa quantité; elle montre s'il est en mouvement ou en repos, raboteux ou poli, égal ou inégal, aigu ou obtus, si sa nature se rapproche de celle de l'eau ou de celle de la terre, c'est-à-dire, s'il est humide ou sec. Ainsi donc, ce que la vue perçoit proprement, c'est la couleur ; car ce n'est que par ce sens que nous prenons connaissance des couleurs; mais, avec la couleur, nous avons aussitôt la perception du corps coloré, du lieu qu'il occupe, et de l'intervalle qui sépare ce qui voit de ce qui est vu. En effet, les sens qui nous donnent la connaissance d'un objet, nous donnent en même temps celle de sa place, comme on le voit par le tact et par le goût : mais cela n'a lieu pour ceux-ci que lorsque leurs organes sont en contact avec l'objet, excepté dans les cas que nous indiquerons ensuite; tandis que la vue perçoit de loin. Puisque la vue acquiert ses perceptions à distance, il en résulte nécessairement qu'elle seule aussi peut faire connaître la distance. Elle peut également, 101 seule, percevoir la grandeur d'un objet, lorsqu'elle peut en embrasser à la fois toute l'étendue. Mais lorsque cette étendue est trop considérable pour être saisie d'un seul coup d'œil, la vue a besoin, pour en juger, du concours de la mémoire et de la réflexion. Car alors voyant l'objet partiellement, et non dans son ensemble, il est nécessaire qu'elle passe d'une partie à une autre; et elle perçoit successivement ces parties à mesure qu'elles se présentent : mais la mémoire conserve le souvenir de celles qui ont été vues précédemment, et la réflexion combine la perception actuelle avec les perceptions précédentes. La vue perçoit donc la grandeur, de deux manières, tantôt seule, et tantôt avec le concours de la mémoire et de la réflexion.

Quant au nombre des choses, qui n'est plus appréciable d'un seul coup d'œil lorsqu'il est au dessus de trois ou de quatre, quant au mouvement, et aux figures qui ont beaucoup d'angles; la vue ne les perçoit jamais seule, mais toujours avec l'aide de la mémoire et de la réflexion. Car la vue ne peut donner la connaissance de cinq, six, sept objets, et davantage, sans le concours de la mémoire : il en est de même des figures qui ont six, huit angles, et plus encore.

Le mouvement ayant lieu par succession, il y en a une partie qui se fait d'abord, et une autre qui se fait ensuite : or, quand il y a une première chose, puis une seconde, puis une troi - 102 sième, la mémoire seule peut en garder le souvenir.

Pour le haut et le bas, l'égal et l'inégal, ainsi que le raboteux et le poli» l'aigu et l'obtus, leur perception appartient en même tempe au tact et à la vue, parce que ces deux sens sont les seuls qui soient en rapport avec l'espace : toutefois, le concours de la réflexion leur est nécessaire; car on ne peut percevoir, par un sens seulement, que ce qu'on peut saisir d'un seul coup; les autres choses exigent plusieurs sens, et même l'emploi de la mémoire et de la réflexion, comme on l'a montré plus haut.

La vue pénètre naturellement à travers les corps diaphanes jusqu'à une grande profondeur. L'air est celui dans lequel elle pénètre le plus aisément; car elle le traverse en entier. L'eau, tranquille et pure, vient ensuite ; aussi nous y voyons nager les poissons. La vue pénètre un peu moins dans le verre, et dans les autres corps de cette espèce, qui sont éclairés. Cela est tout-à-fait particulier à ce sens.

Mais qu'on n'aille pas croire que ta perception de la chaleur appartient à la vue, parce qu'en regardant le feu nous jugeons à l'instant qu'il est chaud. Car, si l'on se reporte à la première impression que le feu a produite sur la vue, on reconnaîtra que cette première application de la vue au feu n'a donné que la perception de sa couleur et de sa forme : mais ensuite, le toucher 103 s'y étant aussi appliqué, nous avons reconnu que le feu est chaud ; et la mémoire a conservé ce souvenir, qui lui vient du toucher. Maintenant, lorsque noue regardons le feu, nous ne voyons que sa forme et sa couleur ; mais la réflexion y joint aussi la chaleur, à cause du souvenir.

On peut raisonner de la même manière au sujet d'un fruit. En effet, si noue savons, en voyant ce fruit, qu'il a non-seulement la couleur et la forme, mai s encore l'odeur et la saveur, ce n'est point kl vue qui nous donne ces dernières perceptions; mais l'âme conserve le souvenir de l'odeur et de la saveur du fruit, et en le revoyant, elle associe ces perceptions à celle de sa forme et de sa couleur. Lors donc qu'en voyant un fruit de cire, nous le prenons pour un fruit véritable, ce n'est point la vue qui est dans l'erreur, mais c'est le jugement. Car la vue n'est pas trompée dans ses perceptions propres, puisqu'elle perçoit exactement la couleur et la forme de ce fruit.

Il y a donc trois sens, savoir, la vue, l'ouïe, et l'odorat, qui perçoivent les choses externes à distance, et par l'intermédiaire de l'air. Mais le goût ne perçoit que lorsque son organe est en contact avec la chose qui doit être perçue : et le tact participe de ces deux manières de percevoir; car il perçoit lorsque son organe est en contact avec l'objet, et lorsqu'il en est séparé par un milieu, comme, par exemple, un bâton. La vue a donc quelquefois besoin du témoignage des 104 autres sens, lorsque l'objet auquel die s'applique est disposé de manière à faire illusion, comme une peinture. En effet, le but de la peinture est de tromper la vue en imitant les objets par des reliefs et des creux sans réalité. Il fout alors recourir au toucher pour avoir une connaissance exacte : d'autres fois il faut foire usage du goût et de l'odorat, lorsqu'il s'agit, par exemple, d'un fruit de cire.

La vue seule nous donne quelquefois la perception exacte des objets, lorsqu'ils ne sont pas fort éloignés : mais si nous voyons de loin une tour carrée, elle nous parait ronde. Nous nous trompons aussi lorsque nous regardons à travers le brouillard, ou la fumée, ou toute autre chose qui trouble la vue : de même, lorsque nous regardons à travers une eau agitée; car, dans la mer, une rame nous semble brisée : de même, lorsque nous regardons à travers quelque objet diaphane, comme un miroir, du verre, ou quelque autre objet de ce genre : et encore lorsque l'objet que nous regardons se meut rapidement ; car un mouvement rapide trouble la vue de telle sorte, que nous voyons rondes les choses qui ne le sont pas, et en repos celles qui sont en mouvement. Cela arrive aussi lorsque la pensée est distraite; comme, quand nous allons à la rencontre d'un ami, et que celui-ci venant à passer, nous n'y prenons pas garde, parce que notre esprit est occupé à une autre chose. Mais, dans ce cas, 105 l'erreur n'est pas le fait de la vue, mais celui de lame. Car la vue a eu la perception, et elle l'a transmise à l'âme, mais l'âme n'y a pas donné son attention.

Il faut, à la vue, quatre choses, pour qu'elle ait des perceptions nettes, savoir : un bon organe, un mouvement modéré, une distance convenable, un air pur et éclairé.


  1. Cette double signification est plus sensible en grec qu'en français : cependant nous disons aussi, une vue fatiguée, pour des yeux fatigués; le soleil me donne dans la vue, pour me donne dans les yeux; etc. ↩

Translation Hide
Anthropologie

Kapitel 7: Das Gesicht

Das Wort „Gesicht" ist ein mehrdeutiger Ausdruck; damit wird das Sinneswerkzeug wie die Kraft der sinnlichen Wahrnehmung bezeichnet. Hipparch bemerkt: Strahlen, die sich von den Augen aus erstrecken, erfassen mit ihren eigenen Enden wie mit Händegriffen die Körper der Außenwelt und geben die Wahrnehmung dieser Körper an die Sehkraft weiter. Die Mathematiker beschreiben einige Kegel; diese entstehen aus dem Zusammentreffen der Strahlen, die durch die Augen ausgesandt werden. Das rechte Auge schickt Strahlen nach der linken Seite, das linke Auge nach der rechten. Aus dem Zusammentreffen der Strahlen bildet sich ein Kegel; daher umfaßt das Gesicht zugleich viele sichtbare Gegenstände, aber scharf sieht es nur die Dinge dort, wo die Strahlen zusammenfallen. So sehen wir allerdings beim Blick auf den Boden oft nicht die Münze, die darauf liegt, trotzdem wir noch solange unverwandt hinstarren, bis die Strahlen an der Stelle, wo die Münze liegt, zusammengetroffen sind; erst dann fällt unser Blick auf sie, sobald wir unsre Aufmerksamkeit darauf zu lenken begonnen haben. Die Epikureer lehren: Bilder der sichtbaren Dinge fallen in die Augen. Aristoteles vertritt die Auffassung: nicht ein körperliches Bild, sondern eine Eigenschaft gelangt durch Veränderung der Luft ringsherum von den sichtbaren Gegenständen bis zum Gesicht. Platon ist der Ansicht: Sehen kommt zustande durch Zusammentreffen des Lichtes, das aus den Augen eine gewisse Strecke weit zur gleichartigen Luft fortströmt, sowie des Lichtes, das von den Körpern entgegenstrahlt; endlich des Lichtes, das sich ringsum in der dazwischenliegenden Luft befindet; diese Luft läßt sich leicht in Fluß bringen und verändern, dabei dehnt sich das Licht gleichzeitig mit dem Feuergehalt des Gesichtes aus. Galen spricht im Einklang mit Platon vom Gesicht im siebten Buch der „Uebereinstimmung"; er schreibt gelegentlich ungefähr folgendermaßen: „Gelangte beispielshalber nur ein Teil, eine Kraft, ein Bild oder eine Eigenschaft der gesehenen Körper zum Auge, so könnten wir schwerlich die Größe des geschauten Gegenstandes, z. B. eines zufällig sehr hohen Berges, erkennen. Denn es ist ganz unsinnig anzunehmen, daß ein Bild von solcher Größe in unsre Augen fällt. Freilich ist auch der Hauch der Sehkraft S. 52 nicht dazu imstande, aus sich eine Kraft auszusondern und sie in solchem Umfang zu fassen, daß sie sich um alle geschauten Dinge ergießt. Demnach bleibt nur noch übrig: die Luft ringsum dient uns in der Zeit, da wir sehen, als Werkzeug von solcher Art, wie der Sehnerv für den Körper vorhanden ist. Die Luft, die uns umgibt, scheint ja etwas Derartiges zu erleiden. Der Strahl der Sonne, der die obere Grenze der Luft berührt, verteilt die Sonnenkraft in den ganzen Luftraum. Der Strahl, der durch die Sehnerven weitergetragen wird, hat die Wesenheit der Luft; er fällt in die umgebende Luft und bewirkt durch den ersten Ansturm ihre Veränderung; er gibt die Veränderung weiter und hält sich selbst auf sehr weite Strecke hin zusammen, bis er auf einen harten Körper fällt. Die Luft dient dem Auge zur Unterscheidung der gesehenen Dinge als solches Werkzeug wie der Nerv im Gehirn. Daher steht das Auge in dem Verhältnis zur Luft, die vom Sonnenstrahl belebt ist, wie das Gehirn zum Nerv. Die Luft gleicht sich natürlicherweise den Körpern an, die ihr nahekommen: das ergibt sich klar aus einer Art gelber Farbe, blauen Kupferokers oder eines glänzenden Silbers, das Licht ist; dieses Silberlicht strömt durch die Luft; von diesem hindurchgehenden Lichtstrahl wird die Luft verändert.

Porphyrios erklärt in seiner Abhandlung „Ueber die Wahrnehmung": kein Kegel, kein Bild, auch sonst nichts Andres ist die Ursache des Sehens; vielmehr erkennt die Seele von sich aus, wenn sie auf die sichtbaren Dinge stößt, daß sie selbst die sichtbaren Dinge darstellt; das geschieht dadurch, daß die Seele alle Dinge der Natur zusammenfaßt und daß das Weltall eine Seele ist, die verschiedene Körper umschließt. Porphyrios will folgendes: die eine Seele des Weltalls soll die vernunftbegabte sein; er bemerkt daher folgerichtig : die Seele erkennt sich selbst in allen Dingen der Natur. — Das Gesicht sieht in geraden Linien; es empfindet zuerst die Farben; zusammen mit ihnen unterscheidet es den gefärbten Körper, seine Größe, Gestalt, den Ort seiner Lage, den Abstand, die Zahl, Bewegung und Stillstand, die Rauhheit und Glätte, Ebenheit und Unebenheit, die Schärfe und die Stumpfheit, die Zusammensetzung: ob sie wasser- oder erdhaltig ist, z. B. ob es etwas Feuchtes oder Trockenes ist.

Das eigentümliche Sinnending des Gesichtes ist demnach die Farbe. Nur durch das Gesicht nehmen wir die Farben entgegen. Sogleich mit der Farbe erfassen wir den gefärbten Körper sowie den Ort, wo sich der erblickte Gegenstand gerade befindet; ferner den Abstand, der zwischen dem Betrachter und dem geschauten Gegenstand liegt. Mit all den Sinnen, denen zugleich auch der Körper sichtbar wird, erkennt man sofort, gleichzeitig auch den Ort, z. B. mit dem Gefühl und mit dem Geschmack. Aber diese Sinne (Gefühl und Geschmack) empfinden nur dann, wenn sie sich dem Körper nähern, mit Ausnahme der Körper, die nacheinander S. 53 erklärt werden sollen. Das Gesicht nimmt indes schon von ferne wahr. Da es von ferne die eigentümlichen Sinnendinge erfaßt, so hat sich notwendigerweise das hieraus ergeben: das Gesicht allein sieht auch den Abstand; das Gesicht allein unterscheidet dann die Größe, wenn es den sichtbaren Gegenstand durch einen einzigen Angriff umfassen kann. In den Fällen, wo der gesehene Gegenstand größer ist als daß er sich mit einem einzigen Angriff umfassen läßt, benötigt das Gesicht das Gedächtnis wie das Denken. Das Gesicht betrachtet den Gegenstand stückweise, nicht unter dem Gesichtspunkt eines einzigen Ganzen; so geht es notwendigerweise von einem Teil zum andern über; außerdem ist das Ding sinnlich wahrnehmbar, das jedesmal bei diesem Uebergang in den Bereich des Gesichtes fällt. Die früher geschauten Dinge bewahrt das Gedächtnis. Das Denken fügt beides zusammen: das Sinnending und das Gedächtnisbild. Infolgedessen erfaßt das Gesicht auf zweifache Art die Größe: bald als Gesicht allein, bald im Bunde mit Gedächtnis und Denken. Ebenso erfaßt das Gesicht niemals allein, sondern stets im Verein mit Gedächtnis und Denken die Zahl der gesehenen Dinge, die über drei oder vier beträgt, weil sie sich bei einem einzigen Anblick nicht überschauen läßt; auch bei den Bewegungen und den Formen der Gegenstände mit ihren vielen Winkeln verhält sich das Gesicht in der gleichen Weise. Denn es kann nicht fünf, sechs, sieben und mehr Dinge ohne Gedächtnis zusammenbringen. So kann es auch keine Figuren mit sechs, acht und überhaupt mit vielen Ecken erfassen. Die Bewegung bei diesem Uebergahg hat zwei Teile: das Früher und das Später. Wo ein Erstes, Zweites und Drittes ist, da wird dies nur vom Gedächtnis aufbewahrt. Das Oben und Unten, das Unebene und Ebene, ebenso auch das Rauhe und das Glatte, das Scharfe und das Stumpfe sind für das Gefühl und das Gesicht gemeinsame Erscheinungen; denn sie sind ja übrigens die zwei einzigen Sinne, die den Ort unterscheiden. Sie erfordern aber auch Denken. Nur das, was bei einem einzigen Angriff in die Sinnesempfindung fällt, wird allein von der Sinnesempfindung bearbeitet; was jedoch erst bei mehreren Angriffen erfaßt wird, das ist nicht Gegenstand der Sinnesempfindung allein, sondern auch des Gedächtnisses samt dem Denken; so wurde es oben dargelegt.

Das Gesicht durchdringt von Natur aus die durchsichtigen Gegenstände sogar bis in die Tiefe, zuerst und vorzüglich die Luft. Das Gesicht durchdringt sie ganz. An zweiter Stelle durchdringt es ruhiges und reines Wasser. Wir sehen demnach die Fische schwimmen. Weniger sehen wir durch Kristallglas und durch die sonstigen Gegenstände ähnlicher Art; es liegt auf der Hand, daß sie dann belichtet sind. In Wahrheit ist auch das eine Eigentümlichkeit des Gesichtes. Man soll niemand falsch dahin belehren: auch die Wärme wird vom Gesichte wahrgenommen, S. 54 denn beim Anblick des Feuers wissen wir sogleich: es ist auch warm. Wenn man sein Denken auf den ersten Anblick (des Feuers) lenkt, wird man dies finden: das Gesicht erfaßte in dem Augenblick, wo es zum erstenmal das Feuer schaute, nur seine Farbe und Form. Wie noch das Gefühl hinzukam, erkannten wir auch die Wärme des Feuers; das Gedächtnis hatte sie vom Gefühl übernommen und aufbewahrt. Wenn wir Feuer betrachten, sehen wir jetzt also nichts Anderes als die Form und die Farbe des Feuers. Das Denken übernimmt durch das Gedächtnis zusammen mit den sichtbaren Dingen auch die Wärme. Das gleiche Verhältnis findet sich auch beim Apfel. Wenn nicht bloß die Farbe und die Form, sondern auch der Geruch und die Eigenschaft des Geschmackes das Wesen des Apfels ausmacht, so weiß das Gesicht, trotzdem es diese Eigenschaften wahrnimmt, doch nicht: das ist ein Apfel. Vielmehr bewahrt die Seele die Erinnerung an den Geruch und den Geschmack; gleichzeitig beim Besichtigen denkt die Seele auch an diese Eigenschaften im Verein mit der Form und der Farbe. Wenn wir demnach einen Apfel aus Wachs für einen wirklichen Apfel halten, so hat sich nicht das Gesicht, sondern das Denken geirrt. Das Gesicht hat sich ja nicht an den ihm eigentümlichen Sinnendingen getäuscht; die Farbe und die Form hat es zusammen gesehen!

Die drei Sinne: das Gesicht, das Gehör und der Geruch nehmen also die Dinge der Außenwelt und solche Gegenstände wahr, die den Sinnen nicht nahekommen. Die Wahrnehmung geschieht hierbei durch Vermittlung der Luft. Der Geschmack empfindet ebenso, wenn er nicht an das Sinnending herankommt. Das Gefühl indes hat beide Fähigkeiten: es empfindet dadurch, daß es sich an die Körper anlehnt, sowie zuweilen mit Hilfe eines Stockes. Manchmal verlangt daher das Gesicht die zeugenmäßige Bestätigung durch die übrigen Sinne, wenn das sichtbare Ding geschickt zum Betrug geschaffen ist, z. B. beim Bild. Denn das Gewerbe der Malerei besteht darin, das Gesicht durch nicht-wirkliche Erhöhungen und Vertiefungen zu täuschen, sofern der Gegenstand von solcher Natur ist; dort braucht man dann zur Unterscheidung vor allem das Gefühl, zuweilen auch den Geschmack oder den Geruch, z. B. bei dem Apfel aus Wachs. Manchmal stellt das Gesicht aus eigener Kraft die sichtbaren Dinge klar zurecht, wenn es sie aus der Nähe beschaut. Den viereckigen Turm z. B. sieht es von ferne rund. Aber es täuscht sich auch dann, wenn wir durch Nebel oder Rauch sehen oder durch etwas Aehnliches, was den Blick verdunkelt. In ähnlicher Weise verhält es sich ferner, wenn wir durch bewegtes Wasser blicken. Das Gesicht schaut ja im Meer das Ruder sozusagen gebrochen. Aehnlich liegt die Sache noch dann, wenn das Gesicht einen durchsichtigen Stoff durchblickt, z. B. bei den Spiegeln, dem Kristallglas und den sonstigen Gegenständen ähnlicher Art; oder dann, wenn der gesehene S. 55 Gegenstand sich schnell bewegt. Die schnelle Bewegung verwirrt den Blick; infolgedessen sieht er die Dinge als rund, die nicht rund sind, und als feststehend die Dinge, die sich bewegen. Das täuscht den Blick, wenn das Denken sich mit andren Dingen beschäftigt; z. B. bei dem Menschen, der sich vorgenommen hatte, einen Freund zu treffen; er traf ihn wirklich, aber er ging an ihm deshalb vorbei, weil sein Denken bei andren Dingen weilte. Das ist allerdings überhaupt kein Irrtum des Gesichtes, sondern des Verstandes. Denn das Gesicht machte die Beobachtung und meldete sie weiter. Aber der Verstand gab auf die Mitteilungen nicht acht. Viererlei ist es vor allem, was das Gesicht zu deutlichem Erkennen braucht: ein unbeschädigtes Sinneswerkzeug, angemessene Bewegung, außerdem entsprechenden Abstand, endlich reine und helle Luft.

  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Editions of this Work
κεφαλαίωδης περὶ φύσεως ἀνθρώπου Compare
Translations of this Work
Anthropologie
De la nature de l'homme
Commentaries for this Work
Einleitung und Vorwort zur Anthropologie Nemesios von Emesa
Introduction: De la nature de l'homme

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy