• Home
  • Works
  • Introduction Guide Collaboration Sponsors / Collaborators Copyrights Contact Imprint
Bibliothek der Kirchenväter
Search
DE EN FR
Works John Chrysostom (344-407) Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
HOMÉLIE V.

3.

« Car Dieu ne nous a pas appelés pour être impurs, mais pour être saints (7) ».

Après avoir dit: « Aux dépens de son frère », il ajoute que le Seigneur punit ces outrages; pour montrer que, quoique la personne lésée soit infidèle, Dieu punit l'impudicité, il ajoute, de plus, cette dernière raison qui revient à ceci : Ce n'est pas pour venger l'infidèle, que Dieu vous punira, mais parce que c'est lui-même que vous avez outragé; c'est lui qui vous a appelé, et vous avez outragé ce Dieu qui vous appelle. Voilà pourquoi l'apôtre continue ainsi : « Donc l'outrage n'est pas un outrage à un homme, mais au Dieu qui nous a donné son Saint-Esprit (8) ». Par conséquent, soit que vous corrompiez, dit-il, une reine, soit que vous outragiez votre servante mariée, le crime est égal. Pourquoi? parce qu'il ne venge pas les personnes qui ont été outragées, c'est lui-même qu'il venge; quant à vous, vous vous êtes également souillé, vous avez également outragé Dieu. Car, des deux côtés, il y a adultère, puisque, des deux côtés, il y a mariage. Dans le cas même où vous ne commettriez pas d'adultère, quand vous vous livrez à la débauche, quoique la courtisane n'ait pas de mari, peu importe, Dieu exerce également la vengeance, parce qu'il se venge lui-même. Car vous montrez moins de mépris pour la personne outragée que pour Dieu. Ce qui le prouve, c'est que, dans ces moments-là, vous vous cachez de l'homme que vous offensez, tandis que vous ne pouvez dire que Dieu ne vous voit pas.

Répondez-moi : supposez un homme décoré de la pourpre par l'empereur, comblé d'honneurs par son souverain, un homme à qui sa dignité fait un devoir de mener une vie qui convienne à son rang, et cet homme s'en irait déshonorer une femme; qui aurait-il outragé? Cette femme ou l'empereur qui l'a fait ce qu'il est? Sans doute cette femme aussi est outragée, mais quelle différence entre les outrages ! Aussi, je vous en conjure, gardons-nous de ces dérèglementa. Nous punissons l'épouse qui habite avec nous et se livre à d'autres qu'à nous; de même sommes-nous punis, nous aussi, non par les lois de Rome, mais par celles de Dieu. Car la débauche est un adultère. Il n'y a pas adultère seulement dans le cas d'une femme mariée, mais lorsque l'homme impudique est soumis au lien conjugal. Faites bien attention à mes paroles : je sais bien que mon discours est pénible à entendre pour le grand nombre, mais il est nécessaire pour que vous vous corrigiez. Ce qui constitue l'adultère, ce n'est pas seulement l'outrage que nous faisons à une femme mariée, mais quand nous nous adressons à une femme libre de tout engagement, et que nous sommes nous-mêmes liés à une femme, nous commettons un adultère. Pourquoi, puisque la femme impudique n'est pas enchaînée? Mais vous êtes enchaîné, vous: vous avez transgressé la loi ; vous avez outragé votre propre chair. Car pourquoi, répondez-moi, punissez-vous la femme, dans le cas même où elle se livre à l'impudicité avec un homme libre de tout engagement, non marié ? C'est qu'il y a adultère. Cependant, l'homme impudique n'a pas de femme, mais c'est que la femme est enchaînée à un mari. Eh bien, vous, de votre côté, vous êtes enchaîné à une femme. De sorte que votre fait est également un adultère. «Quiconque aura » , dit le Seigneur, « renvoyé sa femme, si ce n'est en cas d'impureté, la rend adultère; et qui épouse la femme renvoyée, est adultère». (Matth. V, 32.) Si l'homme qui épouse la femme renvoyée est adultère, n'est-il pas vrai que l'homme marié, qui se livre à une courtisane, est bien plus adultère encore? Voilà, certes, une vérité évidente pour tout le monde.

Que ces paroles vous suffisent, ô hommes car c'est pour de pareils dérèglements que le Christ dit : « Leur ver ne mourra point, leur (208) feu ne s'éteindra point ». (Marc, IX, 45.)

pattern
  Print   Report an error
  • Show the text
  • Bibliographic Reference
  • Scans for this version
Download
  • docxDOCX (132.68 kB)
  • epubEPUB (118.70 kB)
  • pdfPDF (421.56 kB)
  • rtfRTF (383.45 kB)
Translations of this Work
Commentaire sur la première épitre aux Thessaloniciens
Homilien über den I. Thessalonicher-Brief (BKV) Compare

Contents

Faculty of Theology, Patristics and History of the Early Church
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Imprint
Privacy policy