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Kirchengeschichte (BKV)
16. Amphilochius, Bischof von Ikonium
Nach der Rückkehr des Kaisers von dort kam der bewunderungswürdige Amphilochius, den ich schon öfter erwähnte1, zu ihm und bat ihn, die Konventikel der Arianer aus den Städten vertreiben zu lassen. Der Kaiser hielt jedoch diese Forderung für zu rücksichtslos und ging nicht darauf ein. Der weise Amphilochius schwieg für den Augenblick, ersann aber eine merkwürdige List. Als er nämlich wieder in den Palast kam und bei dem Kaiser dessen Sohn Arkadius stehen sah, S. 290 der vor kurzem zum Mitkaiser ernannt worden war, grüßte er nur den Kaiser in der gewohnten Weise, den Sohn aber ließ er ohne alle Ehrenbezeigung. Der Kaiser glaubte, Amphilochius habe dieses nur aus Versehen getan, und befahl ihm, näher zu kommen und den Sohn zu küssen. Doch derselbe erwiderte, es genüge die Ehre, die er ihm (dem Kaiser) selbst erwiesen habe: Da wurde der Kaiser unwillig und bezeichnete die Mißachtung seines Sohnes als eine ihm selbst zugefügte Beleidigung. Nun endlich enthüllte der weise Amphilochius den Zweck seines Benehmens und sprach mit erhobener Stimme: „Du siehst, o Kaiser, wie du die Mißachtung deines Sohnes nicht ertragen kannst, sondern denen, die sich gegen ihn unanständig betragen, heftig zürnest. So glaube denn, daß auch der Gott des Weltalls diejenigen verabscheut, welche seinen eingeborenen Sohn lästern, und daß er sie haßt als Undankbare gegen ihren Erlöser und Wohltäter.” So kam der Kaiser zur Einsicht, bewunderte die Tat und die Worte des Bischofs und erließ sofort ein Gesetz, das die Zusammenkünfte der Häretiker verbot.
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S. oben IV 11, S. 219; IV 30, S. 256; V 8, S. 272. ↩
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Histoire de l'Église
CHAPITRE XVI.
Adresse d'Amphiloque pour obtenir de Théodose qu'il ôtât aux hérétiques, la liberté de leurs assemblées.
Lorsqu'il sut de retour en Orient, l'admirable Amphiloque le supplia de défendre aux hérétiques de faire leurs assemblées dans les villes. L'Empereur ayant jugé qu'il y avait trop de rigueur dans sa demande, et la lui ayant refusée, ce sage Prélat demeura dans le silence, et usa d'une adresse qui mérite d'être rapportée. Etant retourné bientôt après au Palais, et ayant vu auprès de l'Empereur Théodose, Arcadius son fils qui avait été déjà proclamé Empereur, il salua le père, selon la coutume, sans saluer le fils. Théodose se persuadant qu' Am- 303 philoque avoir manqué à ce devoir par inadvertance, le rappela, et lui commanda de saluer son fils. Amphiloque lui ayant dit, que c'était assez qu'il l'eut salué, Théodose se mit en colère, et témoigna être fort offensé du mépris qu'il faisait de son fils. Alors le sage Amphiloque lui déclara le motif de son action, et lui dit d'un ton élevé :
Vous ne sauriez souffrir qu'on fasse injure à l'Empereur votre fils ; tenez pour certain que Dieu ne peut souffrir non plus les injures qu'on fait à son fils, et qu'il a une extrême aversion contre ceux qui le déshonorent par leurs blasphèmes.
L'Empereur aussi surpris de ce discours d'Amphiloque, qu'il l'avait été auparavant de son action, fit une loi par laquelle il défendit aux hérétiques, de continuer leurs assemblées. Mais parce qu'il est presqu'impossible d'éviter tous les pièges de l'ennemi commun des hommes , que celui qui a résisté aux charmes de la volupté se laisse prendre par l'amour du bien, que celui qui méprise le bien, devient sujet à la jalousie, que celui qui est exempt de jalousie, n'est pas exempt de colère, et que les vices qui tirent leur origine du corps, servent a corrompre l'âme, et qu'il faut que l'esprit soit perpétuellement appliqué aux choses de Dieu, pour vaincre les tentations, il n'y a pas lieu de trop s'étonner que l'Empereur Théodose étant homme, ait été sujet aux défauts des autres hommes, et que s'étant abandonné à la colère, il ait exercé une horrible cruauté. J'en serai le récit en faveur de ceux qui prendront la peine de lire mon ouvrage, et: ce récit-là même contribuera plus à la gloire de ce Prince, qu'à sa honte.