§ 1.
Mais puisqu'on attribue à la Cause universelle tout ensemble grandeur et petitesse, identité et altérité, similitude et dissemblance, repos et mouvement, il nous faut contempler maintenant tout ce qui nous est accessible de ces images de noms di vins. Ainsi les Ecritures célèbrent Dieu comme Grand et sous le mode de la Grandeur, et elles par lent aussi pourtant de cette Petitesse divine qui se manifeste dans un souffle léger. L'Ecriture l'appelle Identique lorsqu'elle proclame « Tu es le même que toi-même (Ps., CI, 28) », mais la même Ecriture le considère sous le mode de l'Altérité lorsqu'elle le représente par une diversité de figures et de formes. Et elle le considère à la fois comme Semblable, en tant que substance de toute ressemblance et de la similitude eu soi, et comme Dissemblable, puisque rien de ce qui existe ne lui ressemble, — comme Stable et Immobile, demeurant sans fin sur le même siège, et pourtant comme Mobile puisqu'il se répand à travers toutes choses. C'est bien par de tels noms et par d'autres du même genre que les Ecritures célèbrent Dieu.