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Gegen Faustus
8.
Dass aber auch die Taten der Propheten prophetischen und heilssymbolischen Charakter hatten, wie soll ich das erst Menschen verständlich machen, deren Gehirn so vollgestopft mit Wahnideen ist, dass sie uns den Glauben zutrauen, auch Gott selber habe eine Zeit in der Dunkelheit verbracht (593,19), da geschrieben ist (gen. 1,2): Finsternis lag über dem Urgrund? Als ob wir den Urgrund, über dem Finsternis war, weil es dort kein Licht gab, bevor Gott mit dem Wort das Licht schuf (cf. Ib. 1,3), als Gott bezeichneten. Da sie aber den Unterschied nicht sehen zwischen dem Licht, das Gott selber ist, und jenem Licht, das Gott schuf, ziehen sie den Schluss, dass er selber in der Finsternis weilte, bevor er das Licht schuf, da ja die Finsternis über dem Urgrund lag, bevor er sagte (ib. 1,3): Es werde Licht, und es wurde Licht. So nämlich wie im Neuen Testament beides von ihm gesagt wird – denn wir lesen dort einerseits (I Joh. 1,5): Gott ist das Licht, und keinerlei Finsternis ist in ihm, anderseits auch (II Kor. 4,6): Gott, der sagte, dass aus der Finsternis Licht aufleuchten solle, ist in unserem Herzen aufgeleuchtet -, so heisst es auch in jenen alten Büchern einerseits über die Weisheit Gottes, die ja nicht geschaffen wurde, da durch sie alles geschaffen wurde ([cf. Joh. 1,3] sap. 7,26): Sie ist der Widerschein des ewigen Lichtes, anderseits wird dort über ein bestimmtes Licht, das nur durch jene Weisheit geschaffen sein kann, folgendes gesagt (Ps. 17,29): Du Herr, lässt meine Leuchte erstrahlen; mein Gott macht meine Finsternis hell, genau so wie auch der Herr am Anfang, als die Finsternis über dem Urgrund lag, sagte (gen. 1,3): Es werde Licht, und es wurde Licht, ein Licht, das einzig das lichtschaffende Licht schaffen konnte, und dies ist Gott.
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE VIII. LUMIÈRE INCRÉÉE, LUMIÈRE CRÉÉE.
Mais comment prouver que les actions des Prophètes ont été elles-mêmes prophétiques et mystérieuses, et le faire comprendre à des hommes assez insensés pour s'imaginer que nous croyons que notre Dieu a été un jour dans les ténèbres, parce qu'il est écrit : « Les ténèbres couvraient la face de l'abîme[^7] », comme si pour nous Dieu eût été cet abîme où les ténèbres régnaient, parce que la lumière n'y était pas avant que Dieu l'eût créée d'un mot? Mais comme ils ne distinguent pas la lumière qui est Dieu lui-même de la lumière que Dieu a faite, ils s'imaginent qu'il était lui-même dans les ténèbres avant de créer la lumière, parce que les ténèbres trouvaient l’abîme avant qu'il eût dit: « Que la lumière soit, et la lumière fut[^1] ». Pourtant, comme dans le Nouveau Testament, on dit l'un et l'autre de Dieu : puisque d'un côté nous y lisons : « Dieu est lumière et en lui il n'y a point de ténèbres[^2] », et de l'autre: « Ce Dieu qui commanda que des ténèbres jaillît la lumière, a lui dans nos coeurs[^3] »; de même, dans l'Ancien Testament, on dit, d'une part, de la sagesse de Dieu qui certainement n'a point été faite, puisque tout a été fait par elle[^4] : « Elle est la splendeur de la lumière éternelle[^5] » ; et, d'autre part, en parlant d'une certaine lumière qui ne peut provenir que d'elle : « Vous ferez luire le flambeau qui m'éclaire; mon Dieu, vous illuminerez mes ténèbres[^6] »; absolument comme quand Dieu disait au commencement, alors que les ténèbres régnaient sur l'abîme: « Que la lumière soit, et la lumière fut » ; lumière que pouvait seule créer la lumière source de lumière, qui est Dieu.
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Gen. I, 2.
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Gen. I, 3.
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I Jean, I, 5.
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II Cor. IV, 6.
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Jean, I, 5.
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Sag. VII, 26.
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Ps. XVII, 29.