XV.
Oh ! si vous vouliez les entendre et les voir, quand nous leurs commandons en maîtres; lorsque, avec les armes spirituelles, nous les chassons des corps qu’ils obsédaient ! Alors, ils prennent une voix humaine; ils crient, ils gémissent, et, courbés sous la puissance divine qui les châtie, ils confessent le jugement futur. Venez et vous reconnaîtrez la vérité de mes paroles. Puisque ce sont là vos dieux, du moins croyez-les; ou, si vous voulez ne croire que vous-mêmes, celui qui obsède votre coeur, qui répand sur votre esprit les ténèbres de l’ignorance, parlera par votre bouche, et vous l’entendrez. Alors vous verrez que ces dieux que vous priez nous adressent leurs prières; que ces dieux que vous adorez nous craignent; que ces dieux que vous proclamez .vos maîtres et à qui vous adressez des regards suppliants tremblent, enchaînés et captifs, sous notre main. Certes, vous rougirez de votre erreur quand vous entendrez vos dieux, interrogés par nous, dire ce qu’ils sont; quand vous les verrez, en votre présence, révéler malgré eux leurs prestiges et leurs fourberies.
