XVII.
La patience est encore nécessaire pour supporter les incommodités de la chair, les maladies, les souffrances corporelles qui viennent chaque jour nous éprouver. En transgressant les ordres du Créateur, Adam perdit, avec son immortalité, une partie de ses forces; il devint sujet à l’infirmité et à la mort, et t~e n’est qu’en recouvrant l’immortalité qu’il reprendra son ancienne vigueur. Faibles et fragiles, nous avons donc à lutter chaque jour: or, sans la patience, nous serons infailliblement vaincus dans le combat. Que d’épreuves, en effet, que de douleurs, que de tentations viennent nous visiter! Nous avons à supporter et la perte de nos biens, et des fièvres dévorantes, et des blessures cruelles, et la mort de ceux qui nous sont chers. Aussi ce qui distingue le plus les justes des pécheurs, c’est leur conduite dans la tribulation : pendant que le pécheur se plaint et blasphème, le juste supporte patiemment l’épreuve. Soyez ferme dans la douleur, nous dit le livre de l’Ecclésiastique, soyez humble et patient , car le feu éprouve l’argent et l’or (Ecclés., II.).
