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Bibliothek der Kirchenväter
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Works John Cassian (360-435) Collationes patrum

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Vierundzwanzig Unterredungen mit den Vätern (BKV)

10. Es könne Keiner durch die erste Stufe der Entsagung vollkommen sein.

Wenn wir nun diese sichtbaren Reichthümer der Welt verlassen, so werfen wir nicht unsere, sondern fremde Güter weg, obwohl wir uns rühmen, sie durch unsere Mühe erworben oder als Erbschaft von den Eltern überkommen zu haben. Denn Nichts ist, wie ich sagte, unser Eigenthum, als was wir im Herzen besitzen, und was der Seele anhängt, so, daß es von Niemand ganz kann weggenommen werden. Über diese sichtbaren Reichthümer aber sagt Christus mit schwerem Tadel zu denen, die sie als Eigenthum behalten und den Dürftigen nicht mittheilen wollen: 1 „Wenn ihr im fremden Gut nicht treu gewesen seid, wer wird euch geben, was euer ist?“ Es zeigt also nicht bloß die tägliche Erfahrung unwiderleglich, daß diese Reichthümer fremde seien, sondern auch der Ausspruch des Herrn hat sie so benannt und bezeichnet. Von den sichtbaren und erbärmlichen Reichthümern sagt auch Petrus zum Herrn: 2 „Sieh’, wir haben Alles verlassen und sind dir nachgefolgt, was werden wir also bekommen?“ Und doch weiß man, daß Diese Nichts als werthlose zerrissene Netze verlassen haben. Wenn also dies „Alles“ nicht von der Lossagung von den Lastern, die wahrhaft groß und sehr hochstehend ist, verstanden werden muß, so werden wir kaum finden, was denn die Apostel so Kostbares verlassen haben, und S. a370 was der Herr für einen Grund hatte, ihnen eine solche Glorie der Seligkeit zu verleihen, daß sie von ihm hören durften: 3 „Bei der Wiedergestaltung, wenn der Sohn des Menschen auf dem Throne seiner Majestät sitzt, werdet auch ihr auf zwölf Thronen sitzen und richten die zwölf Stämme Israels.“ Wenn also Die, welche diesen irdischen und sichtbaren Gütern vollständig entsagen, doch aus gewissen Gründen zu jener apostolischen Liebe nicht gelangen können und jene höhere und nur sehr Wenigen zugängliche dritte Stufe der Entsagung nicht mit ungehinderter Kraft besteigen können, was werden Jene von sich urtheilen müssen, die nicht einmal die erste, so leichte, vollkommen sich eigen machen, sondern den alten Schmutz ihres Geldes mit der alten Treulosigkeit zurückbehalten und glauben, sie dürften sich schon mit dem bloßen Namen eines Mönches rühmen? — Also die erste Entsagung, von der wir gesprochen, erstreckt sich auf fremdes Eigenthum und reicht mithin für sich allein nicht aus, dem Entsagenden die Vollkommenheit zu verleihen, wenn er nicht zu der zweiten kommt, die wahrhaft ein Opfer unsers Eigenthums ist. Haben wir diese durch Ausrottung aller Laster erlangt, so werden wir auch den Gipfel der dritten Entsagung ersteigen, durch die wir nicht nur Alles, was auf dieser Welt geschieht, oder was im Einzelbesitz der Menschen ist, sondern auch die ganze Fülle aller Elemente, die für so großartig gehalten wird, als eitel und bald vergebend unter uns lassen und mit Geist und Herz verachten, indem wir nach dem Apostel nicht auf das Sichtbare, sondern nur auf das Unsichtbare schauen; denn was man sieht, ist zeitlich, was man aber nicht sieht, ewig. So mögen wir endlich verdienen, jenes Letzte zu hören, was dem Abraham gesagt wurde: „Und komm in das Land, das ich dir zeigen werde.“ Dadurch wird klar gezeigt, daß, wenn Einer nicht die drei obigen Entsagungen mit allem Eifer des Geistes durchgemacht S. a371 hat, er auch zu diesem Vierten nicht kommen könne, das als Lohn und Preis einem solchen Opferwilligen ertheilt wird, nemlich, daß er für sein Verdienst das Land der Verheissung betreten dürfe, das ihm durchaus nicht mehr die Dornen und Disteln der Laster trägt, da man es ja nach Austreibung aller Leidenschaften durch die Reinheit des Herzens in diesem Leibe besitzt. Aber nicht die Tugend und der Eifer des sich Abmühenden wird ihm dasselbe zeigen, sondern der Herr verspricht, daß er selbst es zeigen wolle, indem er sagt: „Und komm in das Land, das ich dir zeigen werde.“ Dadurch wird offenbar bewiesen, daß, wie der Anfang unseres Heiles durch die Berufung des Herrn geschieht, der da sagt: „Geh’ heraus aus deinem Lande,“ so auch die Vollendung der Vollkommenheit und Reinheit von ebendemselben verliehen werde, da er spricht: „Und komm in das Land. das ich dir zeigen werde,“ d. h. nicht in eines, das du aus dir selbst kennen oder durch deinen Elfer finden könntest, sondern das ich dir zeigen werde, während du selbst es nicht nur nicht wissen, sondern auch nicht suchen würdest. Daraus können wir deutlich erschließen, daß wir durch Eingebung des Herrn gerufen zum Wege des Heiles eilen, aber auch durch seine Belehrung und Erleuchtung geführt zur Vollendung der höchsten Seligkeit gelangen.


  1. Luk. 16, 12. ↩

  2. Matth. 19, 27. ↩

  3. Matth. 19, 28. ↩

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Conférences de Cassien sur la perfection religieuse

10.

En abandonnant ces richesses visibles de la terre, nous ne quittons pas des biens qui nous soient propres, mais des biens qui nous sont étrangers, lors même que nous pouvons nous glorifier de les avoir acquis par notre travail ou reçus en héritage de nos parents; car, comme je l'ai dit, rien n'est à nous que ce que notre coeur possède, ce qui tient à notre âme, sans que personne puisse nous l'enlever. Notre-Seigneur s'adresse à ceux qui s'attachent à ces richesses, comme si elles leur appartenaient, et qui ne veulent pas en faire part aux pauvres, lorsqu'il dit : « Si vous n'êtes pas fidèles dans les choses étrangères, qui vous donnera ce qui est à vous? » (S. Luc, XVI, 12.) Ainsi, ce n'est pas seulement l'expérience de tous les jours, c'est la parole de Dieu qui nous montre que ces sortes de biens ne sont pas véritablement à nous. Saint Pierre parle des richesses mauvaises, lorsqu'il dit à Notre-Seigneur : « Voici que nous avons tout quitté pour vous suivre; qu'aurons-nous maintenant?... » (S. Matth., XIX, 27.) Ils n'avaient quitté cependant que des filets rompus et de peu de valeur; mais ils avaient aussi renoncé à tous les vices, ce qui est une belle et grande chose; et sans ce sacrifice les Apôtres n'auraient quitté rien de précieux pour suivre le Sauveur; ils n'auraient pas mérité cette gloire de la béatitude que leur promettait cette parole : « Lorsqu'à la résurrection, le Fils de l'homme siégera sur le trône de sa majesté, vous serez assis sur douze sièges pour juger les douze tribus d'Israël. » (Ibid , 28.)

Si donc ceux qui abandonnent réellement ces biens visibles et périssables, ne peuvent pas cependant, pour certaines causes, arriver à la charité des Apôtres, et atteindre par leurs efforts ce troisième degré de renoncement connu de si peu de personnes, que doivent penser d'eux-mêmes ceux qui ne pratiquent pas le premier degré, pourtant si facile, ceux qui gardent les souillures de leurs anciennes richesses , et se glorifient dans leur infidélité du vain nom de religieux?

Ainsi le premier renoncement aux choses étrangères ne suffit pas pour acquérir la perfection; il faut encore parvenir au second, qui est le renoncement aux choses qui nous appartiennent véritablement; et c'est quand nous aurons quitté tous les vices que nous arriverons au troisième, qui est le plus élevé. Non-seulement alors nous mépriserons tout ce qui se fait dans le monde, tout ce que les hommes possèdent, mais encore nous regarderons comme des choses vaines et passagères, l'immensité des éléments et les magnificences de la nature. « Nous ne considérerons plus , comme dit l'Apôtre, les choses visibles, mais les choses invisibles; car les choses visibles sont temporelles, et les choses invisibles éternelles. » (II Cor., IV, 18.) Nous mériterons d'entendre ce qui fut dit à Abraham : « Viens dans la terre que je te montrerai. » (Gen., XII, 1.)

C'est en accomplissant avec ardeur les trois renoncements qu'on en obtient la récompense; c'est-à-dire qu'on mérite d'entrer dans cette terre promise où ne poussent jamais les ronces et les épines du vice. On en jouit en cette vie, dès que le coeur est purifié de toute passion. Ce n'est pas la vertu et le travail de l'homme qui la font découvrir; mais Dieu promet de nous la montrer, puisqu'il dit : « Viens dans la terre que je te montrerai. » C'est-à-dire, tu ne peux la connaître par toi-même, tes efforts ne pourraient la découvrir ; mais moi je la montrerai à celui qui l'ignore et qui ne la cherche même pas. Reconnaissons donc que c'est l'inspiration de Dieu qui nous fait courir dans la voie du salut, et que c'est son enseignement et la lumière qui nous conduisent à la perfection et au vrai bonheur1.

Après nous avoir instruits de la sorte, l'abbé Paphnuce nous congédia , et nous quittâmes la cellule un peu avant le milieu de la nuit, le coeur plus touché que joyeux. Nous nous imaginions avant cette conférence qu'en nous appliquant avec soin à pratiquer exactement le premier degré de renoncement, nous atteindrions le sommet de la perfection, et nous commencions à comprendre que nous n'avions pas même encore une idée élevée de la vie religieuse. On nous avait bien parlé dans les monastères du second renoncement; mais il n'avait été jamais question du troisième, qui surpasse de beaucoup les deux premiers, et qui contient seul la vraie perfection.


  1. Les derniers chapitres de cette conférence contiennent des doctrines fausses sur la grâce; nous les avons supprimés. ↩

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Conférences de Cassien sur la perfection religieuse
Vierundzwanzig Unterredungen mit den Vätern (BKV)
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Avant-Propos des Conférences de Cassien sur la perfection religieuse
Einleitung: Vierundzwanzig Unterredungen mit den Vätern

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