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Œuvres Hermias (apologiste) (um 200) Gentilium philosophorum irrisio

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Dérision des philosophes paiens

6.

Que faire pourtant ? des philosophes qui ont sur Aristote le droit d'aînesse, accourent d'un autre côté, pour m'abêtir. Ainsi, Phérécyde me débite que les causes primordiales sont Zeus, Chthonia et Kronos ; que Zeus est l'air, Chthonia la terre, Kronos le temps ; que l'air engendre, la terre conçoit,1 et le temps fait naître.

Encore, si je ne retrouvais pas la mésintelligence dans cette classe de vieux sages ! Mais, traitant tout cela de balivernes : « Je pose, dit Leucippe, .comme fondement de tout, les infinis, les mobiles, et les parcelles corpusculaires. Les molécules les plus subtiles forment, en s'élevant, l'air et le feu; les plus denses, restant dans les régions inférieures, deviennent eau et terre. »

Combien de temps encore serai-je écartelé entre de pareils enseignements? Ne rencontrerai-je la vérité nulle part ? Voici Démocrite : Il va peut-être me mettre sur la voie. Ecoutons : « L'être et le non-être sont les seuls principes universels. L'être, c'est le plein ; le non-être, c'est le vide. Or, c'est dans le vide que le plein produit toutes choses avec évolution ou rythme. »

J'en croirais peut-être le gentil Démocrite, et volontiers je rirais avec lui, n'était Héraclite, qui me fait encore une fois virer de bord. « Ce pauvre homme se trompe, me dit-il la larme à l'œil : il n'y a d'autre principe du monde que le feu. Le feu passe par deux états : volatil ou lourd, il donne ou reçoit, assemble ou sépare. »

Pour le coup, c'est assez; ce déluge de causes primordiales me donne le vertige. Vainement, de son coin, Epicure me demande grâce pour sa sublime doctrine des atomes et du vide. « Ignores-tu que, par des myriades de combinaisons et sous des formes infinies, mes atomes donnent à tout la vie et la mort? »

Conjugis in gremium laetae descendit, et omnes

Magnus alit, magno commixtas corpore, fetus. (Géorg. l. II, v. 325.)


  1. Théorie que Virgile, après Lucrèce, a revêtue d'une admirable poésie : Tum pater omnipotens fecundis imbribus Aether ↩

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Verspottung der nichtchristlichen Philosophen (BKV)

6.

Aber was soll ich machen? Denn ältere Greise als diese wirken auf meine Nerven ein: Pherekydes, der da sagt, die Prinzipien seien Zeus, Chthonia und Kronos: Zeus sei der Äther, Chthonia die Erde, Kronos die Zeit; der Äther sei das handelnde, die Erde das leidende, die Zeit das werdende Prinzip. Schon aber herrscht Eifersucht unter diesen Greisen. Dieses alles nämlich erklärt Leukippus für Geschwätz und sagt, die Grundprinzipien seien die S. 119 unbegrenzten, ewig bewegten, kleinsten Atome: und zwar steigen die feinen in die Höhe und werden zu Feuer und Luft, die groben, da sie eine tiefere Lage einnehmen, zu Wasser und Erde. Wie lange noch soll ich über so vieles belehrt werden und dennoch nichts Wahres lernen? Es müßte denn Demokrit mich von dem Irrtume befreien, indem er sagt, die Grundprinzipien seien das Seiende und Nichtseiende; und das Seiende sei voll und das Nichtseiende sei leer; das Volle bringt aber im Leeren durch Drehung und Gestaltung alles hervor. Vielleicht würde ich dem guten Demokrit Glauben schenken und mit ihm lachen wollen, wenn nicht Heraklit meine Überzeugung änderte, der da in weinerlichem Tone sagt: „Das Grundprinzip des Alls ist das Feuer; zwei Eigenschaften hat es: die Leichtigkeit und die Dichtigkeit, die eine schaffend, die andere leidend, die eine verbindend, die andere auseinanderhaltend“. Aber ich habe genug und bin schon trunken durch so viele Prinzipien. Aber von dorther ruft mir Epikur, daß ich ja nicht seine schöne Lehre von den Atomen und den Leeren verachte; denn durch deren vielfältige und vielgestaltige Verbindung komme alles Entstehen und Vergehen zustande.

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Dérision des philosophes paiens
Verspottung der nichtchristlichen Philosophen (BKV)

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