LIBANIUS A BASILE. CCCLII—CLIX.
Libanius envoie sa harangue à saint Basile , et témoigne combien il redoute le jugement d'un aussi grand orateur.
JE sue de tout mon corps en vous envoyant le discours que vous m'avez demandé. Eh! comment n'éprouverais-je pas une extrême inquiétude en soumettant mon ouvrage à la critique d'un homme qui, par ses talons rares pour l'éloquence, est capable d'effacer l'abondance de Platon et la force de Démosthène ? Pour moi, je ne me regarde auprès de vous que comme un moucheron comparé à un éléphant. Je pense clone et je frémis quand je pense au jour où vous examinerez ma production : peu s'en faut que mon esprit ne s'égare.