Traduction
Masquer
Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
4.
Or, ce don paraissait considérable, car c'était le premier qu'avaient reçu les apôtres; et, parmi les Corinthiens, un grand nombre jouissaient de ce privilège; le don de l'enseignement était moins considéré : voilà pourquoi l'apôtre met celui-ci au premier rang, et le don des langues au dernier. C'est, en effet, pour l'enseignement que le don des langues existe aussi bien que celui de la prophétie et des miracles.
Rien n'égale le don de l'enseignement, et voilà pourquoi l'apôtre disait : « Que les prêtres qui gouvernent bien , soient doublement honorés, principalement ceux qui travaillent à la prédication de la parole et à l'instruction des peuples ». (I Tim. V, 17.) Et il écrit à Timothée : « En attendant que je vienne, appliquez-vous à la lecture, à l'exhortation et à l'instruction; ne négligez pas la grâce qui est en vous ». (I Tim. IV, 13, 14.) Voyez-vous comme il donne , à ce talent, le nom de grâce. Ensuite, la consolation qu'il a déjà proposée, en disant : « Le même Esprit », il la répète ici : « C'est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, selon qu'il lui plaît».
Or, ici, l'apôtre fait plus que consoler; il ferme encore la bouche aux contradicteurs, lorsqu'il dit : « Distribuant à chacun ses dons, selon qu'il lui plaît ». C'est qu'il faut savoir user de sévérité, il ne faut pas seulement se borner à guérir ; c'est ainsi que, dans l'épître aux Romains, il dit : « Qui êtes-vous pour contester avec Dieu ? » (Rom. IX, 20.) Il fait de même ici : « Distribuant à chacun « selon qu'il lui plaît » , et il montre que ce qui appartient au Père, appartient en même temps à l'Esprit, car, de même qu'en parlant de Dieu, Paul dit : « Il n'y a qu'un même Dieu, qui opère tout en tous » ; de même, en parlant de l'Esprit : « Or, c'est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses ». Mais, dira-t-on, c'est un Esprit mis en mouvement par Dieu; l'apôtre n'en dit rien nulle part.; c'est vous qui forgez cette idée. En effet, lorsque l'apôtre dit : « Qui opère tout en tous », c'est des hommes qu'il parle, et certes il ne va pas compter l'Esprit parmi les hommes; vous aurez beau entasser mille extravagances, mille inepties. En effet, si l'apôtre dit : « Par l'Esprit », afin de prévenir l'erreur qui prendrait ce « par » pour une diminution de l'énergie de l'Esprit, qui s'imaginerait que l'Esprit est mis en mouvement, l'apôtre a bien soin d'ajouter . « Que l'Esprit opère », non pas qu'il est mis en mouvement de manière à opérer; « que l'Esprit opère, selon qu'il lui plaît », non pas selon l'ordre qu'il reçoit. En effet, de même que le Fils dit, en parlant du Père : « Il réveille et vivifie les morts » , et semblablement de « lui-même : « Il vivifie ceux qu'il lui plaît » (Jean, v, 21); de même, en parlant de l'Esprit , il dit ailleurs, qu'il fait tout avec une souveraine puissance, que rien ne résiste à (492) sa volonté (car cette expression : « L'Esprit souffle où il veut » (Ibid. III , 8), quoique appliquée au vent, prouve néanmoins ce que nous disons.) Et maintenant ici l'apôtre dit : « Il opère toutes choses, selon qu'il veut ». Ecoutez ce qui prouve encore que l'Esprit n'est pas de ceux que met en mouvement une opération étrangère, mais que l'Esprit opère par lui-même : « Car », dit l'apôtre, « qui connaît ce qui est dans l'homme, sinon l'esprit de l'homme? Ainsi nul ne connaît ce qui est en Dieu que l'Esprit de Dieu ». (I Cor. II, 11.) Que l'esprit de l'homme, c'est-à-dire son âme, n'ait pas besoin d'une opération du dehors pour connaître ce qui la concerne, c'est ce que tout le monde sait. Et, de même, l'Esprit-Saint se suffit à lui-même pour connaître ce qui concerne Dieu. C'est ainsi que l'Ecriture dit : l'Esprit-Saint connaît les secrets de Dieu, comme l'âme humaine connaît les secrets de l'homme. Si notre âme n'est pas excitée à cette connaissance par une opération qui lui soit étrangère , à bien plus forte raison ; est-ce vrai de celui qui connaît la profondeur de. Dieu. Et il n'y a pas une opération quelconque , étrangère à lui, qui le porte à donner ses grâces aux apôtres.
Maintenant, j'ajouterai ici une autre réflexion que j'ai déjà faite. Quelle est-elle ? Si l'Esprit était inférieur, et d'une autre substance, la consolation présentée par l'apôtre aurait été nulle; à quoi aurait-il servi d'apprendre que c'est le même Esprit? Quand on reçoit les présents d'un roi, la plus grande des jouissances, c'est que le roi vous a fait lui-même le présent; au contraire, on s'afflige de recevoir d'un esclave, d'être forcé de lui savoir gré du don que l'on a reçu. Ainsi, voilà encore une preuve que l'Esprit n'est pas d'une substance servile, mais royale. Voilà pourquoi, de même que l'apôtre a consolé les fidèles par ces paroles : « Il y a diversité de ministères, mais il n'y a qu'un même Seigneur; il y a diversité d'opérations surnaturelles, mais il n'y a qu'un même Dieu »; de même qu'après avoir dit plus haut : « Il y a diversité de dons spirituels, mais il n'y a qu'un même Esprit » ; après toutes ces observations, il ajoute encore : « C'est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons, selon qu'il lui plait ». Donc, ne nous tourmentons pas, dit l'apôtre, ne nous affligeons pas en disant : Pourquoi ai-je reçu ceci, pourquoi n'ai-je pas reçu cela? N'exigeons pas de comptes de l'Esprit-Saint. Comprenez que le don qu'il vous a fait, il vous l'a fait dans votre intérêt, qu'il l'a mesuré dans votre intérêt; aimez-le donc, et réjouissez-vous de ce que vous avez reçu; ne vous affligez pas, de n'avoir pas reçu d'autres dons; au contraire, rendez grâces à Dieu de n'avoir pas reçu plus que vous ne pouviez supporter.
Traduction
Masquer
Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
IV.
Diese Gnadengabe schien eine hohe zu sein, weil sowohl die Apostel zuerst diese empfingen, als auch viele Korinther dieselbe besaßen, nicht aber die Lehrgabe. Darum nennt er diese zuerst, jene aber zuletzt; denn um jener willen ist diese und sind alle andern da: die Gnadengabe der Weissagung, der Wunderkraft, der Sprachen-Arten, der Sprachen-Auslegung; denn Nichts kommt dieser Gnadengabe (der Lehre) gleich; daher sagt er auch: „Priester, die würdig vorstehen, halte man doppelter Ehre würdig, zumeist die, welche sich mühen in Wort und Lehre.“1 Und an Timotheus schreibt er die Worte: „Halte an der Lesung, der Ermahnung, der Lehre! Vernachlässige nicht die Gnadengabe, welche in dir ist!“2 Siehst du, wie er auch Dieses eine Gnadengabe nennt? Darauf wiederholt er denselben Trostgrund wie oben mit den Worten: „Derselbe Geist“ und setzt bei: „Dieß alles aber wirkt der eine und derselbe Geist, welcher den Einzelnen zutheilt, so wie er will.“ Hier tröstet er nicht nur, sondern bringt auch die Gegner zum Schweigen, indem er sagt: „welcher den Einzelnen zutheilt, so wie er will.“ Man muß auch schmerzende, nicht bloß lindernde Mittel anwenden, wie es auch im Brief an die Römer geschieht, wo es heißt: „Wer bist du, daß du mit Gott rechtest?“3 So auch hier: „Welcher den Einzelnen mittheilt, so wie er will.“ Zugleich gibt er zu erkennen, daß Alles, was des Vaters ist, auch dem Geiste zukomme. Vom Vater sprach S. 505 er: „Derselbe Gott aber, der Alles in Allem wirkt;“ so auch vom Geiste: „Dieß alles aber wirkt ein und der nämliche Geist.“ Aber es wird von Gott auf ihn gewirkt, sagst du. Nirgends sagt Das der Apostel, sondern es ist deine Erfindung; denn wenn er sagt: „der Alles in Allem wirkt,“ so sagt er Das in Bezug auf die Menschen; nirgends zählt er den Geist zu den Menschen, wenn du auch tausendmal diese verrückte und sinnlose Behauptung aufstellst. Denn nachdem er gesagt: „durch den Geist“, fügt er bei, damit du nicht wähnest, dieses „durch“ ziele auf eine Erniedrigung oder auf eine abhängige Wirkungskraft: „Der Geist wirkt,“ nicht: Er wird zum Wirken bewogen; und er wirkt, „wie er will,“ nicht, wie ihm befohlen wird. Denn gleichwie der Sohn vom Vater sagt, daß er die Todten erwecke und neu belebe,4 und auch von sich, daß er belebe, welche er will, so wird auch, allerdings an einer andern Stelle, vom Geiste gesagt, daß er aus eigener Machtvollkommenheit Alles thue und ihn Nichts zu hindern vermöge; denn jener Ausdruck: „Er weht, wo er will,“5 obwohl er eigentlich vom Winde gebraucht wird, bereitet uns zu Dem, worüber wir sprechen, den Weg; hier aber sagt er: „Er wirkt Alles, so wie er es will.“ Daß er nicht zu Denen gehöre, auf welche eingewirkt wirkt, sondern eine wirkende Person sei, magst du noch aus einer andern Stelle ersehen. „Denn wer weiß,“ heißt es, „was des Menschen ist, wenn nicht der Geist des Menschen? Also auch was Gottes ist, weiß Niemand ausser der Geist Gottes.“6 Daß aber der Geist des Menschen, das heißt seine Seele, keiner Einwirkung bedürfe, um zu wissen, was in ihrem Innern sei, ist Jedem einleuchtend; also bedarf auch der heilige Geist ihrer nicht, um zu wissen, was in Gott sei. Denn er spricht also: Der heilige Geist kennt die Geheimnisse Gottes, so wie der Menschengeist seine Ge- S. 506 heimnisse kennt. Wenn aber die Seele zu dieser Erkenntniß keiner Einwirkung bedarf, so bedarf um so weniger Derjenige einer solchen, welcher die Tiefe der Gottheit durchschaut, und der nicht von Andern dazu bestimmt wird, den Aposteln jene Gnade mitzutheilen. Zudem werde ich das Nämliche, was ich schon früher gesagt, noch einmal sagen. Was ist nun Das? Wenn der Geist geringer und mit dem Vater nicht gleicher Wesenheit wäre, so würde diese Tröstung und der Ausdruck: „Ein und der nämliche Geist“ Nichts gefruchtet haben. Denn wer von einem Könige ein Geschenk empfängt, der findet eben darin einen Trost, daß er selbst es ihm gab; wer aber von einem Sklaven beschenkt wird, den schmerzt es wohl eher, wenn man ihm eine solche Bescheerung anbietet. So geht es denn auch hieraus hervor, daß der heilige Geist nicht von niedrigem Range, sondern königlicher Würde sei. Gleichwie er sie also tröstete mit den Worten: „Und Vertheilungen der Dienste gibt es, jedoch es ist derselbe Herr; und Vertheilungen von Wirkungsweifen gibt es, jedoch es ist derselbe Gott,“ so auch oben, da er sprach: „Vertheilungen aber der Gnadengaben gibt es, jedoch derselbe Geist ist es;“ und weiter unten: „Dieß alles aber wirkt ein und der nämliche Geist, der den Einzelnen mittheilt, so wie er es will.“ Daher sollen wir uns, sagt er, nicht grämen und ängstlich fragen: Warum habe ich Dieses und nicht Jenes empfangen? Auch sollen wir vom Heiligen Geiste keine Rechenschaft fordern; denn wenn du einmal weißt, daß er dir aus Fürsorge Dieses geschenkt, so bedenke, daß er aus gleicher Fürsorge dir auch dieses Maß bestimmt habe; sei mit Dem, was du empfangen, zufrieden und freue dich Dessen; gräme dich nicht um Dasjenige, was du nicht empfangen, sondern danke vielmehr, daß du nicht mehr erhalten, als deine Kräfte zu tragen vermögen.