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Ägyptische Erzählungen über die Vorsehung
9.
S. 82 Da fiel ihm der Vater in die Rede und sagte: „Hierin hast du Unrecht, mein Sohn; denn der göttliche Theil in der Welt beschäftigt sich mit andern Dingen, zumeist nach der ersten ihm einwohnenden Kraft wirkend und sich sättigend an der geistigen Schönheit; denn dort ist ein anderes überweltliches Göttergeschlecht, welches alle Dinge bis auf die endlichsten umfaßt; es ist unbeugsam und dem irdischen Stoffe unnachgiebig. Dieses ist für die eigentlichen Götter ein seliger Anblick; seine Quelle aber zu schauen, noch seliger. Ferner ist es, weil es in sich verharrt, überfüllt von Gutem, da es überfüllt ist von sich; für die andern ist es gut, sich zu diesem Gotte hinzuwenden. Nicht einfach fürwahr, noch einartig ist der Guten Wirksamkeit, sondern sie sorgen auch für die Theile der Welt, das aus der Betrachtung entspringende Handeln, so viel, als möglich, herableitend in das ihnen Anvertraute. Die reinen von ihnen unterwarfen sich sogleich jenem ersten Wesen; sie ordnen die, welche ihnen zunächst sind, und so steigt dann die Reihenfolge bis zu den endlichsten der Dinge herab, und Alles genießt durch mittlern der Fürsorge der ersten; aber nicht gleichmäßig; denn es ginge nicht nach der Reihe. Herabsteigend aber werden die Dinge kraftlos, bis sie entarten und die Ordnung fälschen, wobei auch das Seyn der Dinge endet. Mit dem, was hienieden vorgeht, verhält es sich ungefähr so. Dem von Natur Wandelbaren fiel als Loos das Endliche und Hinfälligste der zeugenden Natur und des körperlichen Zustandes; dem Himmel aber ward die erste, ungetrübteste und der Seele angemessene Art zu Theil. Was nun diese dort, sagte er hinweisend auf die Götter, das ist der Dämon in den vielbewegten Elementen, eine bethörte und verwegene und vermöge des weiten Abstandes von dort für die Ordnung des Göttlichen unempfängliche Natur. Da die S. 83 Hefe der Dinge sich nicht selbst zu erhalten vermag — denn sie entschwindet und hat nichts Beharrliches; doch ahmt sie es nach durch das Werden —; und da die Dämonen, als verwandt mit der irdischen Natur, zerstörende Wesen sind, so ist es nothwendig, daß sich das Göttliche hieher wende und gewisse Anklänge gebe, denen das, was hienieden, eine Zeit lang herrlich folgt, so lange die Anregung dauert. Gleichwie am Drahte gezogene Bilder sich bewegen, wenn auch das aufhört, was an dem Getriebe die Bewegung verursachte, aber nicht ohne Unterlaß sich bewegen, da sie die Quelle der Bewegung nicht in sich haben, sondern so lange, als die verliehene Kraft wirkt und fortschreitend nicht erlischt, von ihrem eigentlichen Ursprunge sich entfernend; eben so glaube, mein lieber Osiris, daß das Treffliche und das Göttliche zugleich diesem Orte angehöre und nicht angehöre, sondern anderswoher ge- sandt werde; und deßhalb giebt es hier schwerlich gute Seelen, doch können sie erscheinen, und die Obhut der Götter thut, wenn sie dieses thut, das, was ihnen, jedoch nicht ihrem ursprünglichen Leben eigen ist; denn ein Anderes ist ihnen das Selige, weil es seliger ist, der von dem Ersten ausgehenden Ordnung zu genießen, als das Schlechtere zu ordnen; denn das Eine ist ein sich weg-, das Andere ein sich hinwenden. Du bist doch eingeweiht in das Geheimniß, bei welchem es zwei Augenpaare giebt, und die untern sich schließen müssen, wenn die obern schauen; und wenn diese sich schließen, die andern die Reihe sich zu öffnen trifft. Glaube demnach, daß es eigentlich das Betrachten und Handeln andeute, wenn die Mittlern wechselweise beides verrichten; in dem aber, was dem Vollkommnern angehört, mehr an das Bessere sich halten; mit dem Schlechtern aber nur so viel, als nöthig ist, sich befassen. Auch dieß sind also Werke der Götter, wenn sie, was nöthig ist, für die Welt thun, doch S. 84 nicht vorzüglich Gutes; denn auch die Menschen leben bald weniger oder mehr zurückgezogen, bald obliegen sie dem Streben nach Weisheit; doch kommen sie hierin dem Göttlichen näher.
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L'Égyptien ou De la providence
9.
Son père prenant alors la parole: « Tu es dans l’erreur, dit-il, ô mon fils. Il y a des dieux dans notre univers: tantôt ils exercent leur action, tantôt ils se rassasient de la beauté intelligible. Il en est d’autres, placés au-dessus du monde, et de qui dépendent tous les êtres jusqu’aux derniers degrés; mais jamais ils ne descendent et ne s’abaissent vers la matière. Pour ces dieux, le monde est un spectacle plein de charmes; mais ils trouvent encore plus de charme à contempler la source d’où émane tout ce qui existe. Sans sortir d’eux-mêmes, ils jouissent d’une félicité parfaite, parce qu’en eux tout est divin; mais ceux de l’ordre inférieur ne trouvent leur véritable bonheur qu’en retournant vers le Dieu souverain. Tout ce qu’il y a de bien dans l’univers ne provient pas d’une cause une et simple; les diverses parties du monde sont régies par différents dieux, qui, se détournant avec effort de la contemplation pour l’action, s’acquittent du ministère qui leur est confié. Les esprits les plus purs viennent immédiatement au-dessous de l’Essence suprême; puis, tout près d’eux, mais un peu plus bas, d’autres intelligences. Toute une série d’êtres se continue ainsi jusqu’aux extrémités de l’univers. C’est par les intermédiaires que se fait sentir dans le monde la Providence d’en haut; mais elle ne se fait pas sentir partout également, car il n’y aurait plus d’échelle des êtres: à mesure que l’on descend, les choses s’altèrent, se troublent et se corrompent, pour finir par n’être même plus rien. C’est ce qui arrive ici-bas: au dernier degré les corps qui naissent et qui sont soumis au changement n’ont qu’une existence humble et périssable; à l’autre extrémité le ciel immuable est comme l’image visible de l’âme.1 Si là-haut résident ces nobles personnages », — et en même temps le père d’Osiris lui montrait les dieux, — « c’est parmi les éléments toujours agités que séjournent les démons, race fougueuse et brutale: trop éloignés des régions supérieures, ils sont insensibles aux charmes de l’ordre divin. La lie des êtres ne peut rien pour sa propre conservation: elle s’écoule, elle ne persiste point; elle a beau se transformer, elle n’a qu’un semblant d’existence. Comme les démons, à cause de leur affinité avec la matière, n’ont que le génie de la destruction, il faut que la Divinité tourne ses regards vers le monde, et donne une heureuse impulsion à laquelle l’univers obéit pendant un certain temps, mais dont l’effet doit s’affaiblir par degrés. Vois des poupées : même quand on cesse de tirer le fil qui les fait remuer, elles s’agitent encore; mais elles ne s’agiteront pas toujours, car elles n’ont pas en elles-mêmes le principe du mouvement: elles remuent tant que la force qui les a mises en branle continue de se faire sentir, mais elle s’épuise à la longue. Il en est ainsi du monde, ô mon cher Osiris : sache que tout ce qui est bien est divin, et tire son origine, non pas de cette terre, mais d’ailleurs: voilà pourquoi des âmes excellentes ne paraissent ici-bas que rarement; et quand les dieux s’occupent des choses humaines, le soin qu’ils prennent n’est pas sans doute contraire à leur nature, mais n’est plus d’accord avec leur vie antérieure. Ce n’est pas dans l’action que consiste leur félicité; car il y a plus de bonheur à jouir de l’ordre établi par le souverain maître qu’à bien ordonner soi-même les choses inférieures: dans le premier cas la pensée se tourne vers ta parfaite beauté, dans l’autre elle s’en détourne. Tu as vu dans les mystères cette figure symbolique avec deux paires d’yeux: ceux qui sont au-dessous sont fermés quand les autres sont ouverts; ils s’ouvrent au contraire quand les autres se ferment. C’est la contemplation et l’action qui sont désignées par là: tantôt l’une, tantôt l’autre, retient les dieux secondaires; mais ils se livrent avec plus de goût à la plus noble de ces deux occupations: ils ne se portent vers l’autre que lorsque la nécessité l’exige. Les dieux, quand il en est besoin, agissent et sauvent le monde; mais ce n’est pas là ce qui fait leur excellence. Il en est de même des hommes: tantôt ils sont retenus par des travaux domestiques, tantôt ils s’adonnent à la philosophie, et c’est alors surtout qu’ils se rapprochent de la Divinité. »
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Le texte grec, dans ces dernières lignes, est assez obscur. Nous avons essayé d’en tirer le sens qui nous a paru le plus naturel. ↩