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Leben der Väter (BKV)
3. Potamiäna.
Der selige Isidor war mit dem seligen Antonius1 bekannt; dieser hat ihm etwas erzählt, das mir der schriftlichen Aufzeichnung wert scheint.
Zur Zeit Maximians, der die Christen verfolgte, war eine sehr schöne Sklavin, Potamiäna genannt. Ihr Gebieter suchte sie durch glänzende Versprechen zur S. 328 Sünde zu verleiten, doch gelang es ihm nicht. Deshalb geriet er in solche Wut, daß er sie dem Statthalter von Alexandrien auslieferte, weil sie Christin sei und über die christenfeindlichen Machthaber und ihre Mißregierung geschmäht habe. Zugleich gab er ihm eine Summe Geldes mit den Worten: "Sollte sie mir zu Willen sein, so bewache sie nur, doch tu ihr kein Leid! Bleibt sie dagegen spröde, dann gehe mit aller Strenge vor und verurteile sie zum Tode, damit sie nicht etwa mich als Lüstling verlache." So führte man sie vor den Richterstuhl und suchte mit allerlei Martern ihren Sinn zu brechen. Zuletzt ließ der Richter2 einen Kessel mit Pech füllen und darunter Feuer anzünden. Als nun das Pech zu sieden und zischen und brodeln begann, ließ er dem Mädchen die Wahl: "Entweder gehst du hin und fügst dich deinem Gebieter oder ich lasse dich in diesen Kessel werfen." Sie sagte: "Wenn es doch keinen Richter gäbe, der zum Gehorsam gegen die Unzucht verpflichten will!" Wutschnaubend ließ er sie nun entkleiden und in den Kessel werfen. Da rief sie laut: "Ich beschwöre dich beim Haupte des Kaisers, den du fürchtest, wenn ich doch einmal dazu verurteilt bin, so laß mich langsam hineinstecken in den Kessel, damit du siehst, welch' große Kraft mir Christus gibt, den du nicht kennst." Und man senkte sie nur immer etwas tiefer hinein; erst eine Stunde später, als ihr das Pech schon an den Hals kam, hauchte sie den Geist aus.
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Histoire Lausiaque (Vies d'ascètes et de pères du désert)
III - POTAMIÈNE
[1] Ce bienheureux Isidore, qui s'est rencontré avec Antoine le bienheureux, m'a raconté ce fait digne d'être écrit, l'ayant appris de lui. C'est qu'une certaine Potamiène, ainsi appelée, au temps de Maximien le persécuteur, jeune fille très belle, se trouvait la servante d'un individu. Son maître, après l'avoir obsédée par de nombreuses promesses, ne put la convaincre. [2] Or à la fin, furieux, il la remet au préfet d'Alexandrie d'alors. La lui ayant donnée, livrée comme chrétienne et blasphémant son temps et les empereurs à propos des persécutions, il lui suggéra avec de l'argent ceci : « Si elle s'arrange de mon dessein, garde-la sans la punir. » Mais si elle persistait dans sa rigueur, il demanda de la punir, afin qu'elle ne se moquât plus vivante de son libertinage. [3] Or, quand elle eut été amenée devant le tribunal, on ébranlait comme une tour sa résolution avec divers instruments de supplices. Parmi ces instruments, le juge, ayant rempli de poix une grande chaudière, ordonna de mettre le feu par dessous. Donc la poix bouillonnant et s'enflammant avec violence, il se tourna vers elle. « Ou bien va-t'en, soumets-loi aux volontés de ton maître: ou bien il faut que tu saches que je commande qu'on te verse dans la chaudière. » Alors elle répondit en disant : « Puisse ne jamais exister un pareil juge qui commande de se soumettre au libertinage. » [4] Rendu furieux, il ordonne qu'on la dévête et qu'on la jette dans la chaudière. Mais elle élève la voix en disant : « Par la tète de ton empereur que tu crains, s'il a été décidé par toi de me punir de la sorte, ordonne qu'on me laisse descendre peu à peu dans la chaudière, afin que tu voies quelle patience me donne le Christ que tu méconnais. » Et descendue peu à peu. durant l'espace d'une heure, elle rendit l'âme quand la poix lui fut venue jusqu'au cou.