§ 5.
Telles sont donc, je crois, les bienheureuses récompenses évidemment promises aux saints. Que pourrait-on, en effet, comparer à une immortalité exempte de toute peine et pleinement lumineuse? Et pourtant, elles ont beau se traduire dans des images adaptées le plus possible à notre faiblesse, ces promesses demeurent au-delà de toute intelligence et les termes qui les formulent restent en deçà de la vérité qu'elles contiennent. Car il faut croire que ce n'est pas sans raison que l'Ecriture s'écrie: « L'oeil n'a pas vu, l'oreille n'a pas entendu ces choses et elles ne sont point montées jusqu'au coeur des hommes, elles que Dieu o préparées pour ceux qui le chérissent (I Co. II, 9) ».
Ce qu'on appelle le sein des vénérables patriarches et des autres bienheureux, c'est, je crois, ce repos très divin et cette parfaite béatitude où sont accueillis tous ceux qui vivent en conformité avec Dieu, dans la perfection toujours nouvelle d'un bonheur infini.