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Œuvres Tertullien (160-220) Ad nationes libri II Aux nations
LIVRE II.

VI.

Eh bien! m'accordez-vous que non seulement la divinité ne court pas à la manière d'un esclave, mais qu'au contraire elle est avant tout immuable, sans pouvoir souffrir ni diminution, ni suspension, ni aucune altération de quelque nature qu'elle soit? Mais, d'ailleurs, sa félicité disparaît si elle est passible. Regardez cependant. Les astres s'éclipsent et attestent qu'ils se sont éclipsés. La lune, par son accroissement même, confesse tout ce qu'elle a perdu auparavant. Souvent même il vous arrive de suivre ses défaillances dans le miroir de l'eau, pour ne rien dire là-dessus de plus que n'en savent les mages. Le soleil lui-même n'est pas à l'abri de ces accidents. Expliquez comme il vous plaira ces phénomènes célestes; un dieu ne peut ni décroître, ni cesser un moment d'être. Que les doctrines humaines qui, par leurs vaines conjectures, mentent à la sagesse et à la vérité, entassent sophisme sur sophisme. Qu'importe? Mais l'homme est ainsi fait, que celui qui a le mieux parlé passe pour avoir dit la vérité, et non pas celui qui a dit la vérité pour avoir le mieux parlé. Toutefois, pour peu que l'on veuille réfléchir, on reconnaîtra bientôt qu'il est plus vraisemblable que ces éléments soient gouvernés par quelqu'un, que de penser qu'ils se gouvernent par eux-mêmes. Il faudra en conclure qu'ils ne sont pas dieux, puisqu'ils obéissent. S'il faut se tromper ici, j'aime mieux me tromper dans la simplicité du coeur, que de m'égarer dans les spéculations des philosophes. Mais il vaut mieux encore se tromper avec les philosophes qu'avec les poètes. Les premiers du moins attribuent la divinité à des créatures qu'ils regardent comme supérieures à l'homme, soit par leur position, soit par leur force, soit par leur grandeur, soit par leurs bien- faits. Car ce qui est supérieur à l'homme, on peut le croire voisin de Dieu.

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