Traduction
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Le Rétractations
2.
J’ai dit aussi en un certain endroit : « Ce qu’est la nourriture pour la conservation de l’homme, le mariage l’est pour la conservation du genre humain; l’un et l’autre ne sont (348) pas sans plaisir charnel, lequel étant réglé et maintenu dans son usage naturel par le frein de la tempérance, ne peut être une passion 1.» Cette parole a été dite en ce sens que le juste et bon usage de la passion n’est pas une passion. En effet s’il est mal de mal user de ce qui est bon, il est bon de bien user de ce qui est mauvais. Du reste, j’ai discuté plus à fond cette matière, surtout contre les nouveaux hérétiques Pélagiens. Ce que j’ai dit d’Abraham : « Par cette obéissance le patriarche Abraham, qui ne vécut pas sans épouse, fut prêt à être sans fils unique, après avoir sacrifié ce fils 2, » je ne l’approuve pas. Il vaut mieux en effet croire qu’Abraham était persuadé que son fils, s’il l’immolait, lui serait rendu par une prompte résurrection; selon ce qui se lit dans 1’Epître aux Hébreux 3.
Cet ouvrage commence ainsi: « Puisque tout homme est une partie du genre humain. »
Edition
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Retractationes (PL)
2.
Dixi etiam quodam loco: Quod enim est cibus ad salutem hominis, hoc est concubitus ad salutem generis; et utrumque non est sine delectatione carnali, quae tamen modificata, et temperantia refrenante in usum naturalem redacta, libido esse non potest 1. Quod ideo dictum est, quoniam libido non est bonus et rectus usus libidinis. Sicut enim malum est male uti bonis, ita bonum est bene uti malis: de qua [Col. 0640] re alias, maxime contra novos haereticos Pelagianos, diligentius disputavi. De Abraham quod dixi, Ex hac obedientia pater ille Abraham, qui sine uxore non fuit, esse sine unico filio et a se occiso paratus fuit 2, non satis approbo. Magis enim filium, si esset occisus, resuscitatione sibi mox fuisse reddendum, credidisse credendus est, sicut in Epistola legitur quae est ad Hebraeos 3. Hic liber sic incipit: Quoniam unusquisque homo, humani generis pars est.