Traduction
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Le Rétractations
2.
Je dis en un endroit: « Tenez pour manifeste et pour acquis qu’il n’aurait jamais pu y avoir d’erreur dans la religion, si l’âme ne rendait les honneurs divins à l’âme, au corps, ou à ses fantastiques imaginations 1. » J’ai employé ici le mot d’âme pour signifier toute créature incorporelle; en cela je n’ai pas suivi l’usage des Ecritures. Quand elles se servent du mot âme sans métaphore, j’ignore si elles veulent qu’on comprenne seulement celle qui anime les animaux mortels, parmi lesquels sont les hommes eux-mêmes en tant que mortels. Peu après, j’ai mieux et plus brièvement exprimé le même sens en disant: « Ne servons donc point la créature de préférence au Créateur, et ne nous perdons pas dans la vanité de nos pensées : voilà la religion parfaite 2. » En employant ici le seul mot de créature, j’ai désigné à la fois la créature spirituelle et la créature corporelle. Et au lieu des « fantastiques imaginations, » j’ai dit: « Et ne nous perdons pas dans la vanité de nos pensées.»
Edition
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Retractationes (PL)
2.
In hoc libro quodam loco: Sit, inquam, tibi manifestum atque perceptum, nullum errorem in religione esse potuisse, si anima pro Deo suo non coleret animam, aut corpus, aut phantasmata sua. Hic animam pro universa creatura incorporali posui non loquens more Scripturarum, quae animam quando non translato verbo utuntur, nescio utrum velint intelligi nisi eam qua vivunt animalia mortalia, in quibus et homines sunt, quamdiu mortales sunt. Paulo post autem eumdem sensum melius sum breviusque complexus, ubi dixi: Non ergo creaturae potius quam Creatori serviamus, nec evanescamus in cogitationibus nostris, et perfecta religio est. Creaturam quippe uno nomine utramque, id est spiritualem corporalemque significavi. Restat quod ibi dixi, aut phantasmata sua: propter quod hic dixi, nec evanescamus in cogitationibus nostris.