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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Retractationes

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Le Rétractations

3.

En un autre endroit, j’ai défini la volonté elle-même ainsi: « La volonté est un mouvement de l’âme, exempt de toute coaction, et qui se porte à acquérir une chose ou à ne la pas perdre 1. » Cette définition a été adoptée afin de discerner qui veut et qui ne veut pas; et ainsi la pensée se reporte à ceux qui, dans le Paradis, furent les premiers la source du mal pour le genre humain, et qui ont péché, personne ne les y forçant, mais de leur libre volonté, agissant contre le précepte et le sachant, le tentateur les y engageant mais ne les forçant point. Celui, en effet, qui pèche sans le savoir, on peut dire avec raison qu’il pèche sans le vouloir, quoiqu’il ait fait volontairement ce qu’il a fait par ignorance; aussi, même chez lui, il n’y a pas eu de péché sans volonté. Cette volonté, ainsi qu’elle a été définie, a été en lui un mouvement de l’âme, exempt de toute coaction, et se portant à acquérir une chose ou à ne pas la perdre. Ce qu’il n’aurait pas fait s’il n’avait pas voulu, il n’était pas forcé à le faire. Il l’a donc fait parce qu’il a voulu; mais il n’a pas péché parce qu’il a voulu, puisqu’il ne savait pas que ce qu’il a fait fût un péché. Aussi un tel péché n’a pas pu être sans volonté; mais il n’y a eu que volonté de fait et non volonté de péché, quoique le fait fût péché; car on a fait ce qui ne devait pas être fait. Quiconque pèche sciemment, s’il peut résister sans péché à celui qui le force à pécher, et s’il ne le fait pas, pèche volontairement; car qui peut résister, n’est pas forcé de céder. Mais celui qui ne peut pas résister d’une volonté ferme à la coaction de la cupidité, agit ainsi contre les préceptes de la justice; et c’est là un péché qui est aussi la peine du péché. C’est pourquoi il est de la plus profonde vérité qu’il n’y a pas de péché sans la volonté.


  1. C. IX, n. 14. ↩

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Retractationes (PL)

3.

Itemque alio loco ipsam voluntatem definivi dicens: Voluntas est animi motus, cogente nullo, ad aliquid vel non amittendum vel adipiscendum 1. Quod propterea dictum est, ut hac definitione volens a nolente discerneretur, et sic ad illos referretur intentio, qui primi in paradiso fuerunt humano generi origo mali, nullo cogente peccando, hoc est libera voluntate peccando, quia et scientes contra praeceptum fecerunt, et ille tentator suasit ut hoc fieret, non coegit. Nam et qui nesciens peccavit, non incongruenter nolens peccasse dici potest, quamvis et ipse quod nesciens fecit, volens tamen fecit; ita nec ipsius esse potuit sine voluntate peccatum. Quae voluntas utique sicut definita est, animi motus fuit, nullo cogente, ad aliquid vel non amittendum, vel adipiscendum. Quod enim si noluisset, non fecisset, non coactus est facere. Quia voluit ergo fecit, etiamsi non quia voluit peccavit, nesciens peccatum esse quod fecit: ita nec tale peccatum sine voluntate esse potuit, sed voluntate facti, non voluntate peccati, quod tamen factum peccatum fuit; hoc enim factum est quod fieri non debuit. Quisquis autem sciens peccat, si potest cogenti ad peccatum sine peccato resistere, nec tamen facit, utique volens peccat; quoniam qui potest resistere, non cogitur cedere. Qui vero cogenti cupiditati bona voluntate resistere non potest, et ideo facit contra praecepta justitiae, jam hoc ita peccatum est, ut sit etiam poena peccati. Quapropter peccatum sine voluntate esse non posse verissimum est.


  1. Id., n. 14 ↩

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