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Retractationes (PL)
CAPUT LXII. Contra Julianum, libri sex.
Interea libri quatuor Juliani pelagiani, quos supra commemoravi, venerunt etiam in manus nostras; in quibus comperi illa quae ex eis decerpserat, qui ea comiti Valerio miserat, non omnia eo modo quo a Juliano dicta sunt, ad eumdem comitem scripta, sed nonnulla eorum aliquantum fuisse mutata. Scripsi ergo sex libros, adversus illos quatuor; sed meorum duo primi, testimoniis sanctorum qui fidem catholicam post Apostolos defenderunt, Juliani impudentiam redarguunt, qui tanquam Manichaeorum dogma nobis objiciendum putavit, quia ex Adam trahi dicimus originale peccatum, quod per lavacrum regenerationis, non solum in majoribus, verum etiam in parvulis solvitur. Quantum autem ipse Julianus quibusdam sententiis suis adjuvet Manichaeos, in primi libri mei parte posteriore monstravi. Caeteri autem nostri quatuor redduntur illis singulis singuli. Verum in hujus tanti tamque elaborati operis quinto volumine, ubi commemoravi deformem maritum conjugi suae, ne deformes pareret, proponere in concubitu formosam solere picturam 1; nomen hominis qui hoc facere solebat, quasi certum posui, cum sit incertum, quia memoria me fefellit. Hoc autem Soranus auctor medicinae scripsit regem Cyprium facere solere, sed nomen ejus proprium non expressit. Hoc opus sic incipit: Contumelias tuas et verba maledica, Juliane.
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Cap. 14, n. 51 ↩
Traduction
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Le Rétractations
CHAPITRE LXII.
SIX LIVRES CONTRE JULIEN.
Je vins alors à posséder les quatre livres de Julien, pélagien, dont j’ai parlé plus haut. J’y trouvai que les passages qui en avaient été détachés par celui qui les avait adressés au comte Valère, n’avaient pas été envoyés à ce comte comme Julien les avait écrits, mais qu’il y avait eu quelques changements. J’écrivis donc six livres contre les quatre de Julien:
mais les deux premiers réfutent, par les témoignages des saints qui après les apôtres ont défendu la foi catholique, l’impudence de Julien qui croyait pouvoir nous reprocher, comme une opinion manichéenne, d’avoir dit que nous tirons d’Adam le péché originel, qui est effacé par le baptême de régénération, non-seulement chez les adultes, mais même chez les petits enfants. En revanche, je montre, dans la dernière partie de mon livre premier, combien Julien lui-même professe des opinions favorables aux Manichéens. Mes quatre autres livres réfutent les siens, un par un.
Dans le cinquième volume de cette oeuvre si considérable et si profondément élaborée, lorsque j’ai rappelé le mari difforme, qui dans l’action du mariage avait l’habitude de présenter à sa femme une belle peinture, afin qu’elle n’eût pas des enfants difformes 1,j’ai indiqué le nom de l’homme qui avait cette habitude, comme si j’en étais certain, tandis qu’on n’en est pas sûr; ma mémoire m’a trompé. Cette habitude appartenait à un roi de Chypre, au rapport de Soranus, auteur d’un livre de médecine; mais Soranus ne donne pas le nom de ce roi.
Cet ouvrage commence ainsi: « Vos outrages et vos malédictions, Julien. »
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C. XIV, n. 51. ↩