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Dans le même temps, durant ma prêtrise, j’ai discuté contre un certain Fortunat, prêtre manichéen, qui avait vécu longtemps à Hippone et y avait séduit tant de personnes, que ce séjour lui était devenu très-agréable à cause de ses adeptes. Cette discussion fut recueillie au moment même par des sténographes, comme s’il s’agissait de faits mémorables; car la relation porte la date du jour et l’indication du Consulat. C’est cette discussion que nous avons pris soin de réunir en un livre. On y traite la question de l’origine du mal. J’affirmais que le mal vient pour l’homme du libre arbitre de sa volonté; et lui, s’efforçait d’établir lue la nature du mal est coéternelle à Dieu. Le jour suivant il finit par avouer qu’il ne trouvait plus rien à nous répondre. Toutefois il ne se fit pas catholique, mais du moins il quitta Hippone.