Traduction
Masquer
Bekenntnisse
17. Allegorische Deutung von Gen. 1, 9 und 11.
Wer hat die bitteren Wasser an einem einzigen Orte gesammelt? Sie haben dasselbe Ziel zeitlichen und irdischen Glückes im Auge, um dessentwillen sie alles tun, obwohl sie in unzähligen Sorgen dahinschwanken. Wer anders, Herr, als du, der du befahlst, daß sich sammeln sollen „die Wasser an einem Orte“ und „trockenes Land“1 erscheine, das nach dir dürste? Dein ist „ja auch das Meer, und du hast es geschaffen, und deine Hände haben das trockene Land gebildet“2. Denn nicht die Bitterkeit menschlicher Gelüste, sondern die Sammlung der Wasser wird Meer genannt. Du bist es ja auch, S. 252 der die ungeordneten Neigungen der Seele zusammenhält und ihnen Grenzen steckt, die sie nicht überschreiten dürfen; so zwingst du ihre Wogen, sich an sich selbst zu brechen, und so gestaltest du dieses Meer durch deine Herrschaft, die sich über alle Dinge erstreckt.
Doch die Seelen, die nach dir lechzen, die vor deinem Blicke erscheinen und die du von der Gemeinschaft mit dem Meere gelöst hast, um sie himmlischen Zielen zuzuführen, benetzest du im Verborgenen mit dem süßen Quell, damit auch die Erde Früchte trage; und sie „trägt Früchte“, und auf dein, ihres Gottes, Gebot, o Herr, entsprießen unserer Seele Werke der Barmherzigkeit „nach ihrer Art“3. Sie liebt ihren Mitmenschen und hilft ihm in den Nöten des Lebens, wozu „sie die Anlage in sich gemäß ihrer Ähnlichkeit mit ihm hat“4; denn infolge unserer eigenen Schwäche fühlen wir das Mitleid und das Bedürfnis, den Bedürftigen zu Hilfe zu kommen und ihnen ähnlichen Beistand zu leisten, wie wir ihn uns wünschten, wenn gleiche Not uns drängte. Und so treibt unsere Seele Frucht, nicht etwa wie ein schwacher Grashalm, sondern sie bringt mächtigen Schutz und starke Hilfe wie ein fruchtbarer Baum, der sich wohltätig erweist, den Unschuldigen aus den Händen der Gewalt zu entreißen und ihn kraft eines gerechten Urteils in schützender Ruhestätte zu bergen.
Traduction
Masquer
Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE XVII. COMMENT ON PEUT ENTENDRE LA CRÉATION DE LA MER ET DE LA TERRE (Gen. I, 9, 11).
20. Quelle main a rassemblé en un même corps ces eaux d’amertume? Elles tendent toutes et toujours à une même fin : le bonheur du temps et de la terre, malgré la diversité et l’agitation de leurs courants. Quel autre que vous, Seigneur, a dit aux eaux de se réunir en un même lieu? Quel autre que vous a fait surgir la terre aride et altérée de votre grâce? Seigneur, « cette mer est à vous; elle est votre ouvrage; et cette terre aride a été formée par vos mains (Ps. XCIV, 5). » Ce n’est point l’amertume des volontés, mais la réunion des eaux, qui a reçu le nom de mer. Car vous réprimez aussi les mauvaises passions des âmes; vous fixez les limites qu’il leur est défendu de franchir; enceinte puissante où leurs flots se brisent sur eux-mêmes (Job XXXVIII, 10, 11); et vous formez ainsi la mer du monde, et vous la gouvernez selon l’ordre de votre empire absolu sur toutes choses.
21. Mais ces âmes altérées de vous, présentes à vos regards, et séparées, pour une autre fin, de l’orageuse société de la mer, elles sont la Terre, que vous arrosez d’une eau mystérieuse et douce, pour qu’elle porte son fruit. Et cette terre fructifie, et docile au commandement du Seigneur, son Dieu, notre âme germe des oeuvres de miséricorde, « selon son espèce, » l’amour et le soulagement du prochain dans les nécessités temporelles ; et ces fruits conservent la semence qui doit reproduire leur principe: car c’est du sentiment de notre misère que procède notre compassion pour l’indigence, et nous porte à la soulager comme nous voudrions l’être nous-mêmes dans une semblable détresse. Et il ne s’agit. pas seulement d’une germination légère, d’une assistance facile, mais de cette végétation forte, de ce patronage héroïque de la charité, qui étend ses rameaux fructueux pour soustraire au bras du fort la faible victime, en l’abritant sous l’ombrage vigoureux de la justice.