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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Soliloquia

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Les Soliloques

33.

L. R. Qu'est-il donc besoin de parler encore de la science de l'argumentation? En effet, que les figures 'géométriques soient dans la vérité ou que la vérité soit en elles, personne ne doute que notre âme, c'est-à-dire notre intelligence, ne le conçoive : la vérité est donc aussi dans notre intelligence. Or, si chaque science est dans notre âme comme dans un sujet dont elle est inséparable, et si, d'un autre côté, la vérité ne peut périr, comment pouvons-nous, je te le demande, douter de la vie immortelle de l'âme, quoique trompés par je ne sais quelle familiarité avec l'idée de la mort? Est-ce que cette ligne, ou ce carré, ou ce cercle ont besoin d'imiter quelque autre chose pour être vrais? — A. Je ne puis le penser, car il faudrait supposer que la ligne soit autre chose qu'une longueur sans largeur, et le cercle autre chose qu'une ligne courbe dont tous les points sont également éloignés du centre. — L. R. Pourquoi donc hésiter? Là, où ces connaissances existent, la vérité n'existe-t-elle pas? — A. Que Dieu m'éloigne de croire une pareille folie. — L. R. La science n'est-elle pas dans l'âme? — A. Qui oserait le nier?— L. R. Mais, le sujet périssant, ce qui est dans le sujet peut-il exister? — A. Qui pourrait me le persuader? — L. R. Il reste à supposer que la vérité peut périr? — A. Comment cela serait-il possible? — L. R. L'âme est donc immortelle crois-en, enfin, tes propres arguments, crois en la vérité. Elle crie qu'elle est en toi et qu'elle est immortelle, et que la mort du corps ne peut la chasser de son siège. Ne te laisse plus séduire par ton ombre, rentre en toi-même, tu n'as plus d'autre mort à redouter que d'oublier que tu ne peux mourir. — A. Je t'entends, je rentre en moi-même, je commence à me recueillir ; mais je te prie de m'expliquer ce qui reste encore à éclaircir, comment la science et la vérité peuvent exister dans l'âme d'un ignorant, que nous ne pouvons considérer comme mortelle? — L. R. Cette question fournirait la matière d'un autre traité si tu voulais l'examiner avec exactitude. Je pense qu'il vaut mieux pour toi repasser sur les points que nous venons d'éclaircir le mieux que nous avons pu. S'il ne reste plus aucun doute sur toutes les propositions accordées, je crois que notre travail a été fort utile et que nous pouvons nous livrer avec une grande sécurité à des recherches ultérieures.

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Two Books of Soliloquies

33.

R. What need is there any longer than that we should inquire concerning the science of disputation? For whether the figures of Geometry are in the Truth, or the Truth is in them, that they are contained in our soul, that, is, in our intelligence, no one calls in question, and through this fact Truth also is compelled to be in our mind. But if every science whatever is so in the mind, as in the subject inseparably, and if Truth is not able to perish; why, I ask, do we doubt concerning the perpetual life of the mind through I know not what familiarity with death? Or have that line or squareness or roundness other things which they imitate that they may be true? A. In no way can I believe that, unless perchance a line be something else than length without breadth, and a circle something else than a circumscribed line everywhere verging equally to the centre. Why then do we hesitate? Or is not Truth where these things are? A. God avert such madness. R. Or is not the science in the mind? A. Who would say that? R. But is it possible, the subject perishing, that that which is in the subject should perdure? A. When could I imagine such a thing? R. It remains to suppose that Truth may fail. A. Whence could this be brought to pass? R. Therefore the soul is immortal: now at last yield to thine own arguments, believe the Truth; she cries out that she dwelleth in thee, and is immortal, and that her seat cannot be withdrawn from her by any possible death of the body. Turn away from thy shadow, return into thyself; of no meaning is the destruction thou fearest, except that thou hast forgotten that thou canst not be destroyed. A. I hear, I come to a better mind, I begin to recollect myself. But I beg thou wouldst expedite those things which remain; how, in an undisciplined mind, for a mortal one we cannot call it, Science and Truth are to be understood to be. R. That question requires another volume, if thou wouldst have it treated thoroughly: moreover also I see occasion for thee to review those things, which, after our best power, have been already examined; because if no one of those things which have been admitted is doubtful, I think that we have accomplished much, and with no small security may proceed to push our inquiries farther.

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