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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Academicos

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Contre les Académiciens

9.

Mon soin unique en ce moment est de défendre mon esprit de toute opinion vaine ou dangereuse; j'ai donc lieu de me croire dans une situation préférable à la tienne. Je ne t'envie qu'une seule chose, c'est que tu sois seul à jouir de mon cher Lucilien. Serais-tu jaloux de ce nom que je lui donne? Mais en l'appelant mien, ne dis-je pas aussi qu'il est à toi et à tous ceux avec qui nous ne faisons qu'un? Aussi n'ai-je pas besoin de te prier de lui venir en aide. Prie toi -même pour moi autant que tu sais y être obligé. Mais maintenant je vous dis à tous les deux : prenez garde de croire que vous savez quelque chose si vous ne l'avez appris au moins comme vous savez qu'un, deux, trois, quatre réunis ensemble forment un total de dix. Prenez garde aussi de croire que vous ne connaîtrez pas la vérité dans la philosophie, ou qu'elle ne peut être jamais connue de cette manière. Croyez-m'en , ou plutôt croyez Celui qui a dit : Cherchez et vous trouverez1. Il ne faut point désespérer d'arriver à cette sublime connaissance, et vous verrez qu'elle sera plus évidente que ces vérités numériques.

Mais arrivons au fait, car je commence à craindre un peu tard que cet exorde n'excède la règle, et ce n'est pas de peu d'importance. La règle est divine sans aucun doute; mais elle trompe lorsqu'elle conduit si doucement : je serai plus prudent quand je serai devenu sage.


  1. Matth. VII, 7. ↩

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Contra Academicos (PL)

9.

Ego enim nunc aliud nihil ago, quam me ipse purgo a vanis perniciosisque opinionibus. Itaque non dubito melius mihi esse, quam tibi. Unum tantum est unde invideam fortunae tuae, quod solus frueris Luciliano meo: an et tu invides quia dixi, meo? Sed quid dixi aliud quam tuo, et omnium quicumque unum sumus? De quo tamen ut subvenias desiderio meo, quid te rogem? Tu te ipse pro me roga quantum scis, quia debes. Sed nunc ambobus dico, cavete ne quid vos nosse arbitremini, nisi quod ita didiceritis, saltem ut nostis, unum, duo, tria, quatuor simul collecta in summam fieri decem. Sed item cavete ne vos in philosophia veritatem aut non cognituros, aut nullo modo ita posse cognosci arbitremini. Nam mihi vel potius illi credite qui ait, Quaerite et invenietis 1, nec cognitionem desperandam esse, et manifestiorem futuram, quam sunt illi numeri. Nunc ad propositum veniamus. Jam enim sero coepi metuere, ne hoc principium modum excederet, et non est leve. Nam modus procul dubio divinus est: sed fefellerit cum dulciter ducit, ero cautior cum sapiens fuero.


  1. Matth. VII, 7 ↩

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Contra Academicos (PL)
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