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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Contra Academicos

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Contre les Académiciens

3.

Ainsi donc, ce beau caractère qui t'a toujours porté à désirer les grandes et belles choses, à aimer mieux être libéral que riche, à être aussi juste que puissant et à ne fléchir jamais devant l'adversité et l'injustice; ce divin caractère que cette vie avait comme assoupi et engourdi, une secrète providence a résolu de le ranimer par, diverses et violentes secousses.

Eveille-toi donc, je t'en conjure, éveille-toi ! Crois-moi, tu te féliciteras avec transport de n'avoir recueilli, des faveurs de ce monde, presque aucune des prospérités auxquelles se laissent prendre tant d'âmes imprévoyantes. Occupé à célébrer chaque jour ces faveurs, j'étais menacé d'en être moi-même la victime, si une douleur violente de poitrine ne m'eût forcé à renoncer à celte école de vanités, pour me réfugier au sein de la philosophie. C'est elle qui maintenant me nourrit et me fortifie dans ce loisir que j'ai si ardemment souhaité; c'est elle qui m'a enfin retiré de cet abîme de superstitions, où je t'avais fatalement entraîné avec moi1. Elle enseigne avec raison que tout ce qui est visible à un oeil mortel, tout ce qui frappe nos sens n'est digne d'aucun culte et mérite nos mépris2; elle promet de manifester le Dieu véritable et inconnu, et déjà elle daigne nous le faire apercevoir comme au travers de quelques nuées lumineuses.


  1. Romanien était sans doute tombé avec saint Augustin dans l'erreur des Manichéen a. ↩

  2. Rét. liv. I, ch. 1, n. 2. ↩

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Contra Academicos (PL)

3.

Illud ergo, illud tuum, quo semper decora et honesta desiderasti; quo te liberalem magis quam divitem esse maluisti; quo nunquam concupisti esse potentior quam justior, nunquam adversitatibus improbitatibusque cessisti: illud ipsum, inquam, quod in te divinum nescio quo vitae hujus somno veternoque sopitum est, variis illis durisque jactationibus secreta providentia excitare decrevit. Evigila, evigila, oro te; multum, mihi crede, gratulaberis quod pene nullis prosperitatibus quibus tenentur incauti, mundi hujus tibi dona blandita sunt: quae meipsum capere moliebantur quotidie ista cantantem, nisi me pectoris dolor ventosam professionem abjicere et in philosophiae gremium confugere coegisset. Ipsa me nunc in otio, quod vehementer optavimus, nutrit ac fovet: ipsa me penitus ab illa superstitione, in quam te mecum praecipitem dederam, liberavit. Ipsa enim docet, et vere docet nihil omnino colendum esse, totumque contemni oportere, quidquid mortalibus oculis cernitur, quidquid ullus sensus attingit 1. Ipsa verissimum et secretissimum Deum perspicue se demonstraturam promittit, et jam jamque quasi per lucidas nubes ostentare dignatur.


  1. Lib. 1 Retract., c. 1, n. 2 ↩

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