Traduction
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Traité de la musique
2.
Dis-moi tout d'abord, si le plaisir que la mesure d'un pied fait à l'oreille ne tient pas uniquement à l'harmonieuse symétrie qui existe entre ses deux parties, le levé et le posé? — L’E. C'est une vérité dont je me suis déjà pleinement convaincu. — Le M. Eh bien ! le mètre qui résulte évidemment d'un assemblage de pieds, doit-il être astis au nombre des choses qui repoussent toute division ? Vois s'il n'y a pas impossibilité absolue, de soumettre une chose indivisible à la succession du temps, et contradiction, à regarder comme indivisible un tout composé de parties divisibles. — L’E. Les choses de cette dernière espèce. sont tout à fait susceptibles d'être divisées. — Le M. Or, dans les objets susceptibles d'être divisés, n'y a-t-il pas surcroît de beauté, si les parties sont assorties entre elles avec une certaine symétrie, au lieu de ne présenter ni ensemble ni harmonie ? — L’E. Cela est incontestable. — Le M. Eh bien ! Quel est le nombre qui produit dans les pieds cette division symétrique ? N'est-ce pas le nombre deux? — L’E. Assurément. — Le M. Donc, puisque nous avons reconnu qu'un pied se divise en deux parties correspondantes, et que c'est par cette symétrie qu'il flatte l'oreille, si nous trouvons un mètre tout semblable, n'aurons-nous pas le droit de le préférer à tous ceux qui n'ont pas ce caractère? — L' E. J'y souscris entièrement.
Edition
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De musica (PL)
2.
Quare primum a te quaero, utrum ob aliud pes aurem mulceat, nisi quod in eo duae illae partes, quarum una in levatione, altera in positione est, numerosa sibi concinnitate respondent? D. Jam hoc quidem mihi ante persuasum est atque compertum. M. Quid? metrum, quod manifestum est pedum collatione confici, num ex eo rerum genere esse arbitrandum est [Col. 1148] quod dividi non potest; cum omnino et nihil individuum per tempus tendi queat, et quod ex dividuis pedibus constat, absurdissime individuum putetur? D. Nullo modo hoc genus divisionem recipere abnuerim. M. At omnia quae recipiunt divisionem, nonne pulchriora sunt si eorum partes aliqua parilitate concordent, quam si discordes et dissonae sint? D. Nulli dubium est. M. Quid? ipsius parilis divisionis qui tandem numerus auctor est? an dualis? D. Ita est. M. Ut ergo in duas partes concinentes dividi pedem et eo ipso aurem delectare comperimus; si etiam metrum tale inveniamus, nonne caeteris non talibus jure anteponetur? D. Assentior.