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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LETTRE CXLIX. (Année 414). AUGUSTIN A PAULIN, SON BIENHEUREUX, DÉSIRABLE, VÉNÉRABLE, SAINT ET TRÈS-CHER FRÈRE ET COLLÈGUE, SALUT DANS LE SEIGNEUR.

16.

Je choisis de préférence comme interprétation la pratique même de toute ou de presque toute l'Église; precationes, ce seront les prières que nous ferons dans la célébration des mystères avant que l'on commence à bénir ce qui est sur la table du Seigneur; orationes, ce que l'on dit quand on bénit, on sanctifié, on divise les offrandes pour les distribuer; presque toute l'Église termine cet ensemble de supplications par l'oraison dominicale. L'origine même du mot grec nous aide dans cette façon de comprendre. Car rarement dans l'Écriture eukhe veut dire oratio; le plus souvent il est employé dans le sens de votum, mais proseukhe signifie toujours oratio. Plusieurs, ne prenant point garde à l'origine du terme grec, n'ont pas traduit proseukhen par oratio, mais par adoratio, dont l'équivalent grec est plutôt proskunesis ; parce que oratio se prend quelquefois pour eukhe, on a dit adoratio pour proseukhe. Or, si, comme je l'ai dit, eukhe dans les Écritures signifie plus ordinairement votum, tout en gardant son sens général de prière, il désigne particulièrement la prière que nous faisons ad votum, c'est-à-dire pros eukhen. Toutes les choses offertes à Dieu sont vouées, surtout l'oblation du saint autel; ce mystère annonce le grand voeu par lequel nous avons promis de demeurer dans le Christ, par conséquent dans l'unité de son corps. Le signe de cette union mystérieuse c'est que « nous ne sommes plus qu'un seul pain, un seul corps 1 . » Je crois donc que proseukhai, ce que nous appelons orationes et ce qu'on a eu tort de traduire par adorationes, ce sont les prières que l'Apôtre nous prescrit et qui préparent la sanctification des offrandes; elles sont ad votum , ce qui est le plus habituellement désigné dans les Ecritures par eukhe. Mais les interpellations , ou , comme disent vos exemplaires, les, demandes se font quand on bénit le peuple, car alors les évêques , qui en sont comme les avocats, l'offrent à la miséricordieuse puissance de Dieu en étendant les mains sur lui 2. Cela fini, et après qu'on a participé à un aussi grand sacrement, vient l'action de grâces, qui est la dernière recommandation de l'Apôtre.


  1. I Cor. X, 17. ↩

  2. Le lecteur a compris que dans tout ce qui précède saint Augustin marque bien clairement le saint sacrifice de la messe. ↩

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