12.
Vous nous dites aussi que le Seigneur, dans l'Evangile, blâme les juifs lorsqu'il adresse ces paroles à l'ingrate Jérusalem : « Si du moins tu avais connu le temps où Dieu t'a visitée ; peut-être resterais-tu debout. Mais maintenant tout est caché à tes yeux. 1 » Ces paroles regardent le premier avènement du Seigneur, et non pas le second dont il s'agit ici. C'est de ce second avènement et non point du premier que le Sauveur a voulu parler lorsqu'il a dit : « Ce n'est pas à vous à savoir les temps : » car les disciples interrogeaient le Seigneur sur l'avènement qu'ils espéraient et non pas sur celui qu'ils voyaient déjà. Si les juifs avaient connu ce premier avènement, « ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire 2 ; » c'est pourquoi ils auraient pu subsister, au lieu d'être frappés de coups si terribles. Ces mots : « Faites pénitence, les temps sont accomplis, croyez à l'Evangile 3 ; n ces mots, d'après ce que vous dites vous-même, s'appliquaient aux juifs et à des temps qui devaient peu durer; nous savons que ces temps sont passés, c'est-à-dire que nous savons la destruction de Jérusalem où était établi le royaume des juifs.