67.
La fausseté ne vient donc point des objets qui nous trompent, puisqu'ils ne révèlent à nos sens que leur nature, en rapport avec le degré de beauté qu'ils ont reçu ; elle ne vient pas non plus des sens qui nous égarent, puisqu'ils ne font que rendre compte à l'âme servie par eux des impressions que le corps a ressenties. L'erreur vient de la faute de l'âme lorsqu'elle cherche ce qui est vrai en laissant de côté la vérité. L'âme a préféré les œuvres à l'ouvrier et à son art; son châtiment sera de chercher dans les œuvres et l'art et l'ouvrier. Mais elle ne peut les y découvrir, puisque Dieu est inaccessible aux sens et ne se révèle qu'à l'esprit. Aussi prend-elle les œuvres pour l'art lui-même et pour Celui qui les a faites.