34.
« Et Dieu dit : Que de la terre sortent des herbes portant, selon leur espèce, une semence d'où puissent naître des herbes semblables; que la terre donne des arbres qui portent du fruit renfermant la semence propre à les reproduire selon leur espèce. » Après la formation de la terre et de la mer, Dieu leur a donné leurs noms et a approuvé son oeuvre, ce qu'il ne faut pas entendre de plusieurs actes successifs, (136) comme nous l'avons remarqué plus d'une fois, car on ne doit d'aucune sorte attribuer à l'ineffable action de Dieu le besoin de se développer dans les intervalles du temps; mais ici on ne lit pas tout aussitôt, comme pour les deux jours précédents : « Le soir se fit puis te matin et il y eut un troisième jour. » Mais on voit une nouvelle opération : « Que de la terre sortent des herbes portant, selon leur espèce, une semence d'où puissent naître des herbes semblables: que la terre donne des arbres qui portent du fruit renfermant la semence propre à les reproduire selon leur espèce. » Rien de pareil n'a été dit ni de la lumière qui brille à nos yeux, ni du firmament, ni de l'eau, ni de la partie aride. Aussi bien la lumière n'a pas de lignée qui lui succède; du ciel -ne naît pas un autre ciel; de nouvelles terres, de nouvelles mers ne sortent pas de la terre et de la mer pour les remplacer. S'il a donc fallu dire ici : « portant semence selon leur espèce, renfermant une semence selon leur espèce et pour la reproduction d'êtres semblables; » c'est qu'il s'agit de choses qui en périssant laissent à d'autres, produites par elles, leur forme et leur ressemblance.