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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Quaestionum in Heptateuchum l. VII Questions sur l'Heptateuque
LIVRE DEUXIÈME. QUESTIONS SUR L'EXODE

XXV. (Ib. VIII, 19.)

Les magiciens ne peuvent produire des moucherons : pourquoi ? — Lorsque les magiciens dirent à Pharaon : « Le doigt de « Dieu est ici, » réduits qu'ils. étaient à l'impossibilité de produire des moucherons; ils pensèrent assurément , tant ils connaissaient la puissance de leurs coupables artifices, que leurs efforts pour produire des moucherons avaient été rendus inutiles, non par un art semblable au leur, en ce sens que Moïse s'y serait montré supérieur à eux, mais par le doigt de Dieu, qui agissait en la personne de Moïse. Or, par le doigt de Dieu, on entend le Saint-Esprit, suivant le langage très-net de l'Evangile. Car, tandis qu'un Evangéliste fait dire au Seigneur : « Si je chasse les démons par le doigt de Dieu 1, » un autre Évangéliste, rapportant le même fait et voulant expliquer ce que c'est que le doigt de Dieu, se sert de ces expressions : « Si je chasse les démons par l'Esprit de Dieu 2. » Bien que les magiciens, dont le pouvoir inspirait une extrême confiance à Pharaon, aient avoué alors que le doigt de Dieu était sur Moïse, par qui ils avaient été vaincus et réduits à l'impuissance, néanmoins le coeur de Pharaon s'endurcit d'une manière tout-à-fait étonnante. Mais pourquoi la défaite des magiciens à cette troisième plaie ? car les plaies commencèrent lorsque l'eau fut changée en sang. II est difficile de s'en rendre compte et d'en donner l'explication. Car ils pouvaient être frappés d'impuissance dès le premier prodige, celui du changement de la verge en serpent, et à la première plaie, lorsque l'eau fut changée en sang ; et à la seconde, celle des grenouilles, si le doigt de Dieu, c'est-à-dire, l'Esprit de Dieu, l'avait voulu. Quel est en effet l'homme assez insensé pour dire que le doigt de Dieu put arrêter les efforts des magiciens à ce prodige, et qu'il en fut incapable à ceux qui précédèrent ? Il y a donc certainement une raison pour laquelle ils ont eu la liberté d'opérer jusque là des choses merveilleuses. Peut-être ceci a-t-il rapport à la Trinité: il est certain, et cela résulte de l'examen de leurs écrits, que les plus grands philosophes de la gentilité n'on point connu le Saint-Esprit, quoiqu'ils aient parlé du Père et du Fils: on trouve aussi cette remarque dans l'ouvrage de Didyme sur le Saint-Esprit 3.


  1. Luc, XI, 10.  ↩

  2. Matt. XII, 28. ↩

  3. Didym. liv. 1 sur l'Esp. St. ↩

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