XXXV. (Ib. IX, 27, 30.)
Sur la crainte de Pharaon. — Lorsque Pharaon consterné de l'épouvantable, fracas qui accompagnait la grêle, fait l'aveu de son iniquité et de celle de son peuple et conjure Moïse de prier pour lui, celui-ci lui répond : « Je sais que toi et tes serviteurs, vous ne craignez pas encore le Seigneur. » Quelle crainte exigeait-elle donc, puisque celle de Pharaon n'était pas encore la crainte du Seigneur? C'est qu'il est facile de craindre le châtiment; mais ce n'est pas là cette crainte de Dieu, inspirée par l’amour, dont parle Jacob quand il dit: « Si le Dieu de mon père Abraham et le Dieu que craint Isaac ne m'avait assisté, vous m'auriez aujourd'hui renvoyé tout nu 1. »
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Gen. XXX, 42. ↩