LXXXI. (Ib. XXI, 28.)
Le taureau qui aura attaqué de sa corne et tué un homme sera lapidé. — « Si un taureau frappe de sa corne un homme ou une femme, et qu'ils en meurent, il sera lapidé, et l'on ne mangera point de sa chair; mais le maître du boeuf sera innocent. » La justice veut qu'on fasse périr l'animal qui nuit aux hommes, et quand la Loi parle du taureau en particulier, c'est la partie qui est prise pour le tout; de là tous les animaux au service de l'homme, dès qu'ils lui sont nuisibles, doivent également être sacrifiés. Mais s'il faut les faire périr, pourquoi employer la lapidation? Qu'importe en effet le genre de mort pour un animal destiné à périr? De plus il ne faut point se nourrir de sa chair; à quoi tout cela a-t-il rapport? L'Ecriture, fidèle à l'esprit qui l'anime, - n'a-t-elle pas ici en vue quelque signification mystérieuse?