XXIII. (Ib. XI,12,13.)
Durée de la vie des hommes avant le déluge. — Il est écrit : « Et Arphaxad avait cent trente-cinq ans, lorsqu'il engendra Chaïnan; et après avoir engendré Chaïnan, il vécut quatre cents ans, » ou, selon le grec, « trois cents ans. » On demande, à ce propos, comment Dieu a dit à Noë : « Désormais la vie des hommes ne dépassera pas cent-vingt ans. » Arphaxad n'était pas né encore, lorsque Dieu prononça ces paroles; il ne fut pas non plus dans l'arche avec ses parents : comment donc concilier les cent-vingt années, données pour limite à la vie humaine, avec les quatre cents ans et plus que vécut. cet homme ? Cet arrêt, Dieu ne l'aurait-il pas fait entendre à son serviteur, en lui annonçant le déluge qu'il devait envoyer, vingt ans avant le commencement de la construction de l'arche, qui ne fût construite qu'en cent années, et n'aurait-il pas prédit dans cette circonstance la durée des hommes que le déluge devait engloutir, non celle de la vie des hommes qui naîtraient après le déluge?