IV. (Ib. III, 5-7.)
Sur les veilles que les Lévites devaient observer autour du tabernacle. — « Et le Seigneur parla à Moïse, et lui dit : Prends la tribu de Lévi ; et tu les établiras devant Aaron grand-Prêtre, et ils le serviront ; et ils seront sa garde, et la garde des enfants d'Israël, devant le tabernacle du témoignage . » Nos traducteurs ont rendu, les uns par custodias, garde, les autres, par excubias, faction, le mot phulakas du texte grec. Mais je serais bien trompé, si le terme le plus convenable n'était pas vigiliae, qui signifie les veilles observées de trois en trois heures dans les camps. C'est en ce sens qu'il est écrit : « Il vint à eux à la quatrième veille de la nuit, marchant sur les flots de la mer 1 : » c'est-à-dire, après la neuvième heure de la nuit, ou après trois veilles. Et en beaucoup d'autres endroits de l'Ecriture, nos interprètes ont traduit par veilles, vigilias, l'expression phukas des grecs. Il est hors de doute qu'il est question alors des divisions de la nuit: eh bien! selon mon sentiment, c'est de cela aussi qu'il est fait mention dans ce passage. Pourquoi, en effet, cet ordre donné aux Lévites, de faire la garde d'Aaron et la garde des enfants d'Israël, phulakas ? Ne serait-ce pas dans la crainte qu'ils ne vinssent à croire que le privilège de servir dans le tabernacle, les dispensait de garder les veilles qui s'observent â proprement parler dans les camps, tandis que le service du tabernacle ne les exemptait nullement, en réalité, de veiller à leur tour auprès des autres tentes des enfants d'Israël
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Matt. XIV, 25. ↩