XXXVIII. (Ib. XXXIx, 17,18.)
Du prix de la prostitution, qui ne peut être offert à Dieu. — «Vous n'offrirez point dans la maison du Seigneur la récompense de la prostitution, ni le prix du chien, quelque voeu que vous ayez fait, parce que l'un et l'autre est abominable devant le Seigneur votre Dieu : » c'est-à-dire, parce que non pas l'une de ces choses, mais l'une et l'autre sont abominables devant le Seigneur votre Dieu. Moïse ne veut pas que le prix du chien serve au rachat des premiers-nés; ce qu'il permet pour les autres animaux impurs, c'est-à-dire les chevaux, les ânes, et les autres bêtes de charge qui viennent en aide à l'homme, et qu'on nomme en latin jumenta, bêtes de somme, de juvando, parce qu'elles viennent en aide. Cette défense, qui concerne le chien, s'applique-t-elle au porc, et pourquoi? Et si elle s'applique à tous les animaux de cette sorte, d'où vient que le chien est seul nommé ici? Quant au salaire de la prostitution, s'il en est fait mention dans ce passage, c'est, à ce qu'il semble, parce que le Législateur venait de défendre qu'il y eût des femmes prostituées en Israël, ou quelque homme s'y livrant à un commerce infâme : dans la crainte qu'on n'imaginât que le prix de ces vices infâmes, offert dans le temple, pût servir à leur expiation, il a bien fallu dire que cela était abominable aux yeux du Seigneur.