XXI. (Ib. III, 17. )
Antiphrase. — On cherche avec raison comment il a pu se faire que « le roi Eglon étant extrêmement grêlé, sa graisse recouvrit sa blessure, » après qu'il eut reçu le coup mortel. Mais il faut voir ici une antiphrase, manière de parler qui signifie le contraire de ce qu'elle énonce : c'est ainsi qu'on appelle lucus, le bois sacré, où il n'y a pas de lumière, lux, et qu'on exprime le défaut parle terme d'abondance ; c'est ainsi encore qu'au livre des Rois il est écrit de Nabuth qu'il bénit le roi, pour marquer qu'il le maudit 1. Toutefois nous lisons dans la Vulgate, traduite non sur les Septante mais sur l'hébreu : « Or, Eglon était d'un excessif embonpoint.
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III Rois, XXI. 10,13. ↩