27.
« Il arriva que ce fut un précepte en Israël qu'on s'assemblât chaque année pour pleurer pendant quatre jours, la fille de Jephté de Gaaad. » Je ne pense pas qu'il faille voir ici, dans ce qui arriva après la consommation du sacrifice, une figure de ce qui aura lieu élans la vie éternelle, mais plutôt une image des temps écoulés du pèlerinage, de l'Eglise, pendant les quels les élus ont été dans les pleurs. Les quatre jours figurent l'universalité de l'Eglise, à cause des quatre parties du monde où elle est répandue. Au point de vue de la réalité historique, les israëlites ont, je pense, institué cet usage de pleurer la fille de Jephté, parce qu'ils ont vu dans un pareil événement le jugement de Dieu qui se montrait surtout dans la punition d'un père, afin que personne, dans la suite, n'eût la témérité de vouer de semblables sacrifices. Pourquoi en effet aurait-on ordonné par décret public un deuil et des pleurs, si ce voeu eût été une cause de réjouissance ?