XLIV.
Car ce que je veux, je ne le fais pas; mais ce que je ne veux pas, je le fais. « Or, si je fais ce que je ne veux pas, j'acquiesce à la Loi, comme étant bonne 1. » Ici la Loi est suffisamment défendue contre toute espèce d'accusation : mais il faut se garder de croire que ces paroles détruisent en nous le libre arbitre de la volonté ; ce serait une erreur. L'écrivain sacré en effet nous peint ici l'homme placé sous la Loi avant la grâce. Or, tant qu'il s'efforce de vivre dans la justice en ne s'appuyant que sur lui-même, sous le secours de la grâce du divin Libérateur, il est vaincu par le péché. Mais il a dans son libre arbitre le moyen de croire à ce Libérateur, de recevoir la grâce, et une fois délivré et secouru par celui qui la donne, le moyen de ne plus pécher; de cette manière, il cessera d'être sous la Loi, pour être avec elle ou en elle, l'amour de Dieu, plus efficace que la crainte, lui rendant possible l'observation de cette Loi.
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Rom. VII, 19, 20. ↩