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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XLI

1.

Il y a longtemps, mes frères, que mon âme voudrait s’épanouir avec vous dans la parole de Dieu, et vous saluer en celui qui est notre secours et notre salut. Ecoutez donc par notre intermédiaire ce que dit le Seigneur, et avec nous réjouissez-vous en lui, en sa parole, en sa vérité, en sa charité. Le Psaume dont nous voulons vous parler aujourd’hui, est en accord avec l’ardeur de vos désirs. C’est par un saint désir en effet qu’il commence; et le chantre s’écrie : « Comme le cerf altéré brame après les sources d’eau vive, ainsi mon âme soupire après vous, ô mon Dieu !1 ». Qui donc parle ainsi ? C’est nous, si nous voulons. Pourquoi chercher ailleurs celui qui parle, quand tu peux être toi-même ce que tu cherches? Toutefois, ce n’est point un seul homme, mais bien tout un corps. C’est le corps du Christ, ou l’Eglise2. Il est vrai qu’on ne trouve point le même désir chez tous ceux qui entrent dans l’Eglise : et néanmoins ceux qui ont goûté combien le Seigneur est doux, et retrouvé cette douceur dans ce cantique, ne doivent pas croire que cette faveur est pour eux seuls ; mais qu’ils se persuadent que cette semence est répandue dans le champ du Seigneur, par toute la terre, et que les chrétiens disent avec une certaine unité : « Comme le cerf altéré brame après les sources d’eau vive, ainsi mon âme soupire après vous, ô mon Dieu ». On peut en effet, sans erreur, appliquer ces paroles aux catéchumènes, qui s’empressent d’arriver à la grâce du baptême. De là tient qu’on leur chante solennellement ce psaume, afin qu’ils soupirent après cette source de la rémission des péchés. « Comme le cerf brame après les fontaines d’eau vive ». Qu’il en soit ainsi, et que cette interprétation, qui est vraie, qu’autorisent nos solennités, soit reçue dans l’Eglise. Toutefois, mes frères, il me semble que le baptême n’assouvit pas chez les fidèles cet ardent désir; qu’il ne sert qu’à l’attiser davantage, s’ils savent bien en quel lieu ils voyagent comme étrangers, et où leur pèlerinage doit aboutir.


  1. Ps. LI, 2 . ↩

  2. Colos. I, 24 ↩

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