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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XLIV.

19.

« Vous avez aimé la justice et haï l’iniquité; c’est pour cela que votre Dieu vous a marqué de l’onction1 ». Il vous a oint, afin que vous aimiez la justice et que vous haïssiez l’injustice. Remarquez cette expression : « C’est pour cela, ô Dieu, que votre ce Dieu vous a oint ». O Dieu, c’est un Dieu qui vous a marqué de l’onction. Un Dieu est oint par un Dieu. Dans le latin, on pourrait croire que le-mot Dieu est répété au même cas; mais dans le grec la différence est claire, puisque l’un de ces noms est au nominatif, tandis que l’autre est au vocatif. « Un Dieu vous a oint ». O vous, qui êtes « Dieu, votre Dieu vous a oint » ; comme s’il disait : C’est pour cela qu’un Dieu t’a marqué de l’onction, ô toi qui es Dieu. C’est ainsi que vous devez l’entendre et le comprendre, le grec l’a nettement déterminé. Quel est donc ce Dieu oint par un Dieu? Que les Juifs nous disent; car ces Ecritures leur sont communes avec nous. Un Dieu a été oint par un Dieu; quand on vous parle d’onction, comprenez le Christ, puisque Christ vient de chrisma, chrême, et que ce nom de Christ nous rappelle une onction. Les rois et les prêtres n’étaient marqués de l’onction en aucun endroit de la terre, sinon dans ce royaume où le Christ était prophétisé, où il était oint et d’où devait sortir le nom de Christ; on ne trouve l’onction nulle part, chez aucun peuple, dans aucun royaume. Un Dieu a donc reçu l’onction d’un Dieu; et de quelle huile, sinon d’une huile spirituelle? L’huile visible n’est en effet qu’un signe, l’huile invisible est un sacrement, l’huile spirituelle est à l’intérieur. Un Dieu a été oint pour nous, envoyé pour nous, et ce Dieu, pour recevoir l’onction, était un homme; mais homme de manière à demeurer Dieu, et Dieu ne dédaignant pas d’être homme; vrai homme et vrai Dieu. Ne trompant en rien, non plus qu’il n’était trompé; partout véritable, partout la vérité même. Ce Dieu donc était homme, et s’il a été oint, tout Dieu qu’il était, c’est qu’il était homme, et qu’ainsi il est devenu Christ.


  1. Id. XLIV, 8. ↩

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