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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LVII

12.

Autre fait semblable. Les Pharisiens dirent à Jésus : « Par quelle puissance faites-vous tous ces prodiges ? » Et il leur répondit : « Je vais, à mon tour, vous faire une question: « répondez-moi».Et il les interrogea au sujet de Jean, et leur demanda d’où venait le baptême de Jean, de Dieu ou des hommes? par là, il les mettait dans l’impossibilité de répondre, à moins de se condamner eux-mêmes. Ils ne voulurent pas dire que ce baptême venait des hommes, dans la crainte d’être lapidés par ceux qui les entendraient, parce qu’on regardait Jean comme un prophète. Dire qu’il venait de Dieu était pour eux bien plus difficile, car c’était avouer que lui-même était le Christ, puisque Jean l’avait annoncé comme tel. Restés entre ces deux impossibilités, incapables de répondre de façon ou d’autre, ces malheureux, qui voulaient embarrasser le Sauveur, en appelèrent à l’ignorance et lui dirent: «Nous ne savons pas1 ». Quand ils lui disaient : « Par quelle puissance faites-vous ces prodiges ? » ils avaient l’intention de le mettre en défaut et de l’attaquer. S’il avait dit : Je suis le Christ, ils se seraient jetés sur lui, prétextant de sa part l’arrogance, l’orgueil, des paroles sacrilèges : il ne voulut point faire cette déclaration, muais il posa une question sur le compte de Jean, qui, lui, avait publiquement reconnu le caractère du Christ. Ses ennemis ne se sentirent pas l’audace d’attaquer le témoignage de Jean, parce qu’ils avaient à craindre de se voir assassinés par le peuple : le courage leur manqua aussi pour avouer que Jean avait dit vrai, parce que c’était donner à Jésus le droit de leur dire Ajoutez donc foi à ses paroles. Dans cette alternative ils gardèrent le silence, sous prétexte d’ignorance : preuve évidente qu’ils étaient dans l’impossibilité de mordre : d’où venait cette impossibilité? Elle venait, vous le comprenez aisément, de ce que leurs dents étaient brisées dans leur bouche.


  1. Marc, XI, 28, 33. ↩

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